
Haut-karabakh: la diplomatie occidentale marginalisée
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DÉCRYPTAGE - Moscou et Ankara se sont imposés comme les patrons de l’ordre régional dans le Caucase. L’accord de «paix» concocté par Vladimir Poutine au Haut-Karabakh consacre le retour des
politiques de puissance militaire, celles qui ont redessiné les frontières jusqu’à la fin du XXe siècle mais que l’Europe pensait révolues. En moins de deux mois, la Russie et la Turquie ont
imposé un règlement politique et militaire dans le Caucase là où la diplomatie, représentée par le Groupe de Minsk, s’était cassé les dents depuis trente ans, incapable de faire déboucher
ses molles négociations. Ce n’est pas la première fois. En Syrie déjà, les Russes et les Turcs avaient poussé de côté les Occidentaux, les premiers en créant le groupe d’Astana avec Ankara
pour doubler le laborieux processus de négociations de l’ONU à Genève, les seconds en attaquant les alliés kurdes de la coalition anti-Daech. En Libye, l’intervention militaire turque auprès
des forces d’al-Sarraj, le chef du Gouvernement d’union nationale, avait changé les rapports de force sur le terrain en quelques semaines. Mais la démonstration…