
Dyslexie, dyspraxie, tdah… les enseignants désarmés face à l’explosion des diagnostics
- Select a language for the TTS:
- French Female
- French Male
- French Canadian Female
- French Canadian Male
- Language selected: (auto detect) - FR
Play all audios:

ENQUÊTE - Devant la multiplication des aménagements spécifiques, les professeurs peinent à jongler entre leur mission pédagogique et les exigences d’inclusivité. _« Qui a le temps, avec 32
élèves, de prévoir des aménagements spécifiques pour quatre, voire cinq d’entre eux ? » _fulmine Antoine*, professeur des écoles en CP à Paris. _« J’ai un élève atteint d’un trouble de
l’attention qui a le droit de partir de la classe au milieu du cours. Ce matin, il n’a pas arrêté de quitter la salle et a passé la demi-journée à faire du pixel art sur sa tablette. Quand
il y a plusieurs cas particuliers dans une même classe, c’est impossible de les accompagner correctement »_, confie-t-il. Emploi du temps aménagé, lecture orale ou reformulation des
consignes, dictées à trous, photocopies du cours… Les enseignants sont désormais sommés de répondre à chaque trouble spécifique de l’apprentissage (TSA) par une adaptation pédagogique. _« En
entreprise, quand un employé doit se spécialiser pour répondre à un besoin spécifique, il reçoit une prime. Nous, on n’a rien », _ironise Alice, professeur d’histoire au collège, qui
regrette cette double casquette…