
«la mémoire d’alfred dreyfus ne doit pas servir à s’acheter un brevet d’honorabilité»
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TRIBUNE - Une proposition de loi visant à élever le capitaine Dreyfus au rang de général sera examinée en séance publique à l’Assemblée nationale le 2 juin. Les députés du groupe Les
Démocrates* (MoDem et indépendants) expliquent pourquoi ils s’opposent à l’instrumentalisation de sa mémoire. L’Assemblée nationale se prononcera la semaine prochaine sur l’attribution
rétroactive du grade de général de brigade à Alfred Dreyfus, grade auquel sa carrière de polytechnicien aurait dû le conduire sans l’« affaire ». Alfred Dreyfus est un héros français. Un
homme qui fit face à l’abîme de la haine et des préjugés et resta fidèle à la République et à la France quand celles-ci l’oubliaient. Nul ne conteste désormais la reconnaissance de son
honneur, de son innocence, de sa fidélité à la France, ni qu’il s’agisse d’un acquis fondamental de notre mémoire. Cette réhabilitation, la République l’a prononcée. Solennellement.
Juridiquement. Politiquement. Historiquement. Et en dépit de cette réhabilitation nécessaire, rien n’effacera les débats et les sous-jacents antisémites, les lâchetés, les années
d’enfermement du capitaine Dreyfus sur l’île du Diable ou sa vie à jamais bouleversée. Rien. L’affaire Dreyfus est une tache dans l’histoire de la République et de la France, sauvées par
l’honneur…