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L’ancien clown n’amuse plus ses adversaires. À une semaine du vote, Beppe Grillo, 64 ans, comédien et fondateur il y a trois ans du MoVimento 5 Stelle, "Mouvement 5 Étoiles", est

la sensation de la campagne électorale italienne. Baptisée "Tsunami tour", sa tournée réunit soir après soir, qu’il vente, qu’il pleuve, qu’il neige, des milliers d’Italiens venus

l’écouter honnir la classe politique et promettre une nouvelle ère démocratique, réellement directe, via l’Internet et la participation des électeurs à la prise de décision politique.

Publicité Avec les révélations de ces derniers jours sur différents scandales politico-industriels, Grillo, démagogue et antisystème qui théorise la fin des partis politiques, va encore

progresser. Petits commerçants déçus par Berlusconi, électeurs de gauche lassés par les atermoiements du Parti démocrate, écologistes, partisans du "tous pourris"… Lui-même

inéligible pour avoir été impliqué dans un accident de la circulation, Grillo ratisse très large et propose pêle-mêle l’abandon du TGV Lyon-Turin (il était encore dans le Val de Suse cette

semaine), la fin des missions italiennes de maintien de la paix à l’étranger, le retour à la lire, la diminution de moitié du nombre de parlementaires, la vente au privé de deux des trois

chaînes de la RAI, l’abandon du financement public des partis politiques, la réduction des deux tiers de l’espace occupé par le palais présidentiel à Rome… La suite après cette publicité SON

BLOG : L’UN DES VINGT LES PLUS CONSULTÉS AU MONDE La presse peine à comprendre les raisons du triomphe à venir, notamment chez les électeurs de moins de 30 ans. "Grillo dit non à toute

interview avec les médias italiens au nom du refus de toute compromission. Ses candidats n’ont pas le droit de s’exprimer et s’ils le font, ils se font virer et leur nom est publié sur le

site Internet du mouvement", dévoile un diplomate en poste à Rome. À l’inverse, Grillo ne rechigne pas à répondre aux questions de la BBC ou du _Wall Street Journal_… Avant tous les

autres, il a aussi su tirer profit des réseaux sociaux, créant son blog dès 2004. Il est aujourd’hui le plus lu du pays et l’un des vingt les plus consultés au monde. La suite après cette

publicité "Grillo? Il va en Sicile, rencontre des élus mafieux et défend la mafia; il voit des opposants à la mafia, il leur promet de lutter contre elle. Tu veux moins d’État? Pas de

problème. Tu veux plus d’État? Pas de souci…", s’agace un député pro-Berlusconi. Les élus des partis traditionnels ont du mal à trouver les moyens de le contrer. Peut-être devraient-ils

assister aux meetings de cet extraordinaire bateleur : "Nous ouvrirons le Parlement comme une boîte de thon! Nous allons faire sauter la banque. Et si ce n’est pas aujourd’hui, ce sera

dans un an. Mais ce n’est qu’une question de temps! Si nous sommes populistes? Bien sûr que nous le sommes!" Et la foule de scander à voix haute : "Populisti!" Source: JDD

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