
Loi asile-immigration adoptée : 14 abstentions et un vote contre au sein du groupe en marche
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Après sept jours d'examen et de tensions, le projet de loi asile-immigration a enfin été adopté, tard dimanche soir à l'Assemblée nationale. En première lecture, le texte a obtenu
228 voix pour, 139 contre, le reste en abstention parmi les 391 députés à avoir exprimé un vote. Pour la majorité macroniste, l'enjeu était de savoir combien de membres
n'approuveraient pas ce projet de loi contesté. Au final, parmi les 312 membres du groupe La République en marche , 197 ont voté pour, un a voté contre, 14 se sont abstenus (en plus de
François de Rugy, président de l'Assemblée, qui n'a pas participé au vote) et les 99 autres n'étaient pas présents pour s'exprimer. Publicité LIRE AUSSI : LOI ASILE ET
IMMIGRATION, DE QUOI PARLE-T-ON? La suite après cette publicité Seul l'ancien socialiste JEAN-MICHEL CLÉMENT se sera donc exprimé en opposition à ce texte. Menacé de sanction, il a
annoncé dans la foulée quitter de lui-même le groupe LREM, conscient d'avoir "enfreint les règles" du groupe majoritaire. "Je pensais sincèrement que la complexité de ce
sujet impliquait que chaque parlementaire de notre groupe soit libre dans son expression et dans son vote : cela n'a pu être le cas, et je le regrette", a fait valoir l'élu de
la Vienne. La suite après cette publicité DES "ABSTENTIONNISTES" PRINCIPALEMENT ISSUS DE LA GAUCHE OU DU MONDE ASSOCIATIF "J'accepte votre mise en congé du groupe La
République en marche à compter de ce jour, conscient par ailleurs que votre soutien aux choix de la majorité n'avait jusqu'à ce jour jamais fait défaut", lui a répondu dans un
courrier le président du groupe, Richard Ferrand, qui avait menacé tout député LREM votant contre ce texte important du gouvernement d'exclusion du groupe. Parmi les abstentionnistes
figurent notamment SONIA KRIMI , FRANÇOIS-MICHEL LAMBERT, MATTHIEU ORPHELIN, MARTINE WONNER, SANDRINE MÖRCH ou encore DELPHINE BAGARRY. Le profil de ces "rebelles"? Un passé
politique à gauche, au PS ou dans les rangs écologistes, ou bien des professions liées à la santé (médecins, infirmières...), des avocats ou encore des élus engagés dans le milieu
associatif. Au long des débats, cette frange contestataire jouait, sous pressions, les équilibristes pour faire entendre sa défense des "vulnérables" sans paraître tomber dans une
"fronde". La suite après cette publicité La suite après cette publicité UN VOTE CONTRE ÉGALEMENT AU MODEM Chez l'allié du MoDem, la formation de François Bayrou, la situation
était encore plus éclatée : 16 députés sur 47 ont approuvé projet de loi (auxquels s'ajoutent deux autres élus, qui ont fait savoir qu'ils avaient voulu voté "pour"), 8
se sont abstenus et une a voté contre : il s'agit de NADIA ESSAYAN, élué du Cher, engagée de longue date dans le milieu associatif et "née réfugiée". Le groupe UDI-Agir a voté
pour sa part en majorité pour ce texte (15 votes sur 32 membres, 2 abstentions et un vote contre). Les Républicains et toute la gauche socialistes, communistes et "Insoumis" - ont
en revanche voté contre, de même que les députés FN et le reste des députés non-inscrits. LIRE AUSSI : LOI ASILE ET IMMIGRATION, DES DÉPUTÉS LREM EN MARGE Après 61 heures de débats et un
millier d'amendements examinés - dont très peu ont été adoptées -, au Sénat maintenant de prendre la suite en juin, où la majorité de droite a déjà promis de "l'amender
considérablement". Le texte vise à notamment réduire à six mois, contre onze aujourd'hui, l'instruction de la demande d'asile. Objectif affiché : faciliter à la fois
l'expulsion des déboutés et l'accueil des acceptés. Le délai pour accéder au marché du travail pour les demandeurs d'asile a été également ramené de neuf à six mois. Et dans
les dernières heures des débats, l'Assemblée a voté l'assouplissement du "délit de solidarité" pour certaines personnes venant en aide aux migrants. _(AVEC AFP)_