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Gérald Darmanin, a annoncé, le samedi 17 mai, sa volonté de créer un quartier de haute sécurité dans la future prison de Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane, pour y incarcérer _« les profils

les plus dangereux du narcotrafic »_. Le ministre de la justice a, depuis, exclu que ce quartier accueille des détenus venus de l’Hexagone après de vives critiques venues, notamment, des

élus locaux et de la Collectivité territoriale de Guyane. Celle-ci a notamment dénoncé le manque de concertation avec les élus locaux et qualifie les propos du ministre de _« reconstitution

du bagne de très mauvais goût »_. Un bagne colonial est officiellement ouvert en Guyane en 1854. Il s’agit d’un centre de rétention où les bagnards sont condamnés aux travaux forcés.

Rapidement plusieurs bagnes ouvrent en Guyane et deviennent le symbole de la répression française dans ses colonies. Condamnées en Hexagone, les personnes considérées comme dangereuses pour

la société étaient envoyées dans ces centres lointains du pouvoir central pour y purger leur peine. En tout, près de 70 000 hommes et femmes seront envoyés aux bagnes de Guyane. Dans cette

vidéo nous revenons sur l’histoire de cet instrument répressif, de sa mise en place à sa progressive abolition. Pour aller plus loin, nous vous invitons à lire cet entretien avec l’historien

Michel Pierre ci-dessous. Le Monde