
Restaurants à Marseille : les 14 derniers coups de cœur de la rédaction
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RESTAURANTS AVEC VUE, BARS… 14 ADRESSES POUR DÉGUSTER MARSEILLE
Bien sûr, cela ne date pas d'aujourd'hui. Depuis une bonne dizaine d'années, la scène gastronomique marseillaise est balayée par un souffle nouveau qui a fait d'elle
l'une des plus animées de France. Des nouveaux restaurants fleurissent saison après saison, enrichissant un patrimoine culinaire déjà étendu, porté par des figures de proue comme les
trois étoiles Gérald Passédat ou Alexandre Mazzia, mais aussi les plus jeunes, comme Ludovic Turac ou Coline Faulquier.
Mais ces derniers mois, la température n'a cessé de grimper ! Et nous a donné envie de vérifier sur place ce qui se tramait dans les cuisines, du côté du Vieux-Port. Voici donc une
liste de nouveaux lieux gourmands, bars ou restaurants, testés et approuvés. Et parce qu'il n'y a pas que les nouveautés dans la vie, celle-ci inclut aussi quelques classiques bien
connus, une épicerie où remplir son panier et un hôtel pour faire escale… ou piquer une tête.
Sur le site d'un ancien club de plongée, qui a vu passer notamment Jacques Mayol, voici, sans aucun doute, le lieu le plus spectaculaire et dépaysant de cette sélection. Dans le
pittoresque quartier des Goudes, au milieu des calanques mais toujours à Marseille, on s'attable littéralement sur les rochers (photo) pour un repas au plus près de la mer. Ancien chef
des festifs Amagat et Caché, à Paris, le bourlingueur catalan Sylvain Roucayrol ficelle une cuisine ensoleillée axée, en partie, sur les poissons crus.
Ceux-ci sont devenus sa signature, à l'image de son sashimi de daurade, ou de ses filets de chinchard dressés comme si l'on dégustait le poisson tout juste sorti de l'eau et
accompagné d'assaisonnements toniques. Huîtres twistées, superbes plateaux de fruits de mer, rouget en risotto et autre turbot en écailles de radis défilent à table, dans l'esprit
d'un grand festin iodé à partager, le tout dans une ambiance cool. Bonne nouvelle pour ceux qui ne veulent pas repartir : le site abrite également un petit hôtel coquet et design, avec
la même vue imprenable. H. S. P.
Tuba Club. 2, bd Alexandre-Delabre (8e). Carte : 40-80 €. Chambres à partir de 250 €.
Les Marseillais connaissent cette adresse depuis des lustres, sous le nom de L'Épuisette, institution marine située à l'embouchure de l'emblématique vallon des Auffes. Elle a
changé de mains récemment, alimentant la chronique locale, pour tomber dans l'escarcelle du groupe Social Club, déjà bien installé à Nîmes et dans la Drôme, en association avec Coline
Faulquier. La Phocéenne d'adoption, finaliste de Top Chef en 2016, étoilée pour son restaurant Signature, aujourd'hui cédé, porte sur ses épaules le poids de cette succession à
haute valeur symbolique.
Elle a inauguré le nouveau lieu – une sorte de grande cabane blanche posée sur l'eau, désormais parée d'élégants atours contemporains – il y a quelques semaines. Si elle demande à
se patiner, la cuisine, qui rêve d'étoiles, y est déjà prometteuse, car incarnée et en harmonie avec son environnement immédiat. Premières jolies inspirations : la crevette rose
travaillée en deux temps (crue avec un crémeux d'amande, cuite avec une déclinaison de betteraves) ; le rouget, laqué d'une réduction de jus de poivron, nappé d'une sauce
hollandaise à la criste-marine et la mousse de miel coiffée d'une meringue moelleuse, acidulée de rhubarbe en différentes textures. H. S. P.
Auffo. 158, rue du Vallon-des-Auffes (7e). Menus : 95 (déj.), 135, 165 et 240 €.
Les pâtisseries végétales manquent de saveur à votre goût ? Pas celles, subtiles et affriolantes, de cette boutique ouverte il y a quelques années. Pour vous en convaincre, goûtez donc la «
balade en garrigue », à base de mousse de romarin, praliné aux pignons de pin et crème d'amande ou la « startelette », tarte au citron revisitée dont la crème est infusée à la tonka et
au poivre de Timut. Cette pâtisserie porte parfaitement son nom. H. S. P.
Oh Faon ! 6, rue Edmond-Rostand (6e). Pâtisseries à partir de 5 €.
Tenu par deux anciens de La Mercerie, restaurant réputé, ce néobistrot, posé à deux pas du Vieux-Port, tient ses promesses à merveille. Au menu, des assiettes modernes et gourmandes, comme
ces asperges croquantes accompagnées d'une sauce kiwi-huile de coriandre, tout en fraîcheur. Ou cette aile de raie, petit pois, beurre monté au jus de kimchi et moules. Cuissons
parfaites, jus très justes, produits locaux et de saison, tout est soigné dans les moindres détails. La carte change deux fois par mois et se déguste, notamment, accoudé au comptoir. Belle
carte des vins. D. R.
Prémices. 11, rue Beauvau (1er). Menus : 32 € (déj.) et 49 €.
Quelque part entre le café, le deli, le restaurant et la boulangerie, cette adresse ouverte tous les jours en continu a tout de l'escale parfaite : petits déjeuners gourmands
(viennoiseries, scones et pancakes, entre autres), salades appétissantes, pâtisseries soignées… On y vénère la pompe à l'huile, sorte de pain moelleux à l'huile d'olive, qui
fait partie des treize desserts servis traditionnellement à Noël, en Provence. Elle se retrouve, ici, sous toutes ses formes : classique, à la cannelle façon babka, au praliné mais aussi en
pain à burgers et en réinterprétation marseillaise du pan bagnat niçois au thon rebaptisé « pompe bagnat ». H. S. P.
Au croisement animé de la rue des Trois-Rois et de celle des Trois-Mages se tient un tout nouveau bistrot contemporain figurant déjà, en à peine deux mois d'existence, parmi les
standards du genre. Pas très surprenant, puisque, aux manettes, on retrouve François Roche, toque expérimentée, ancien chef exécutif du Frenchie de Grégory Marchand à Paris et à Londres.
Comme le quartier qui l'accueille, cette nouvelle table a du charisme et de l'énergie à revendre. Elle dégoupille déjà quelques bombinettes, dont ces morilles farcies de chair de
volaille, accompagnées de petits pois croquants et d'un jus de viande, addictives comme des petits bonbons printaniers que l'on n'a même pas besoin d'ouvrir. La carte
convoque également la seiche, travaillée à cru et flanquée d'une sauce XO, le poulpe, grillé au barbecue et servi avec un riz croustillant ou le cochon, préparé en une sorte de pâté en
croûte qui se serait déguisé en tarte rustique. Quel panache ! H. S. P.
Ouvert en avril, ce bar à cocktails au joli minois fait déjà le plein. Il faut dire qu'il est tout entier ouvert sur sa belle terrasse, elle-même nichée à quelques mètres de la plage
des Catalans. Dans le verre, c'est du très sérieux avec des créations en rotation, des breuvages classiques remarquables, dont un daïquiri rafraîchissant à souhait ou des bières
artisanales brassées à Marseille. Une carte de grignotages vient d'être lancée, et elle fait plus que tenir la route, entre panisses sauce aïoli, sardines marinées au citron et crudo de
daurade à la menthe et aux petits pois. H. S. P.
Dérive. 51, rue de Suez (7 e). Carte : 15-30 €. Cocktails : 9-13 €.
Le départ récent du chef Loïck Tonnoir à Bruxelles a meurtri les aficionados de ce néobistrot dans le vent, posé non loin du Vieux-Port. Mais la réputation de ce lieu recommandable ne
devrait guère chuter, si l'on en croit les chouettes propositions déjà envoyées par son successeur, Thomas Salent. Récemment, au menu du déjeuner (très bon rapport qualité-prix), il
servait un épatant toast de pain de campagne au thon rouge et fleurs de sureau relevé de txistorra, cette charcuterie basque légèrement épicée, et de désarmants rigatonis à la bisque de
homard, ail des ours et petits pois. Le boudin noir de la table d'à côté, servi avec une purée de pommes de terre, faisait sacrément de l'œil. Normal, le jeune chef a travaillé
chez Arnaud Nicolas (à Paris), le pape de la charcuterie cuisinée. Le soir, comme une réminiscence de cet apprentissage, il façonne un wellington au ris de veau qui donne envie de revenir
pour voir de quel bois il se chauffe. H.S.P.
Ippon. 7, rue Lulli (1er). Menu : 28 € (déj.). Carte : 30-60 €.
Visiter Marseille sans croquer dans une navette aurait quelque chose d'indélicat. Moult enseignes – pas toutes recommandables – proposent cette spécialité locale croquante, au subtil
goût de fleur d'oranger. Celle-ci, qui fait partie du haut du panier (et se situe en bas du quartier du même nom), fabrique également une large gamme d'excellents biscuits
provençaux et corses. Les touristes adorent, les locaux aussi. H. S. P.
Les Navettes des Accoules. 68, rue Caisserie (2 e). Boîte de 12 navettes : 15 €.
Avis aux amateurs ! Endroit hybride installé depuis un an dans une ancienne imprimerie, cette chocolaterie « tree to bar » (de l'arbre à la tablette) fait office d'atelier, de
boutique et de salon de thé. Ici, on met un point d'honneur à suivre la production des fèves de cacao de Madagascar – où elles sont cultivées en utilisant les méthodes de
l'agroforesterie, jusqu'à Marseille, où les voilà transformées en direct, face au client. Vertueux… et excellent ! À déguster, entre autres : tablettes, bonbons fourrés, pâtes à
tartiner et, depuis peu, glaces maison. Le lieu, élégant et authentique, mêle objets malgaches et décoration ludique (fresque relatant l'histoire du cacao) et donne envie de
s'installer côté salon de thé pour y savourer, notamment, le chocolat chaud de la production du jour. Des ateliers pour créer sa propre tablette sont proposés toute l'année. D. R.
On la loupe aisément, tant sa façade ne paie pas de mine, mais voici une escale chaudement recommandée en cas de fringale soudaine. Dans ce snack-pâtisserie familial vieux de plus de
soixante ans, on gloutonne des makrouds, des macarons moelleux aux amandes et un sandwich simple comme bonjour mais totalement addictif, le fricassé tunisien, à base de thon, légumes,
harissa et citron confit, accompagné d'une citronnade maison. C'est le repaire de nombreux chefs du coin. H. S. P.
Façade blanche éclatante et lignes horizontales sont les marqueurs de l'ancien NH Marseille Palm Beach – propriété du groupe Minor, géant mondial du secteur –, un établissement thermal
jadis réputé. Posée sur la mer, la piscine extérieure de 250 mètres carrés au look rétro est alimentée par l'eau de source du Roucas-Blanc, roche située à l'intérieur même de
l'hôtel. Celui-ci dispose de 150 chambres, dont certaines embrassent les îles du Frioul et le coucher du soleil depuis leur balcon. Ex-Top Chef, Adel Dakkar propose une cuisine
méditerranéenne à déguster sur la grande terrasse. H. S. P.
Nhow. 200, corniche Président-John-Fitzgerald-Kennedy (7e). Chambres à partir de 170 €.
« Ici, il y a tout ! Sauf ce qui manque. » Telle est la devise, bien sentie, de la célèbre épicerie de Julia Sammut, ancienne journaliste gastronomique, fille de la cheffe étoilée Reine
Sammut, reconvertie en sourceuse touche-à-tout depuis une dizaine d'années. Si l'ingrédient recherché est en rupture – pour nous, c'était son fabuleux tahini, celui que Yotam
Ottolenghi commercialise aussi et utilise dans ses recettes – mille autres trouvailles patientent sur les étagères pleines à craquer : huiles d'olives parfumées, condiments variés,
conserves et pâtes sèches italiennes en tous genres, épices de la maison Roellinger, charcuteries artisanales… Rayon frais et petites assiettes malines tout au long de la journée. H. S. P.
À Découvrir LE KANGOUROU DU JOUR Répondre Tenu par l'équipe de Matza, table ouverte il y a deux ans, voici Zaÿ Zaÿ, nouveau bistrot convivial aux accents méditerranéens et aux assiettes
savoureuses. Œufs mimosa, saucisse-purée, chou farci… tous les standards sont là, revisités à la sauce orientale, la merguez remplaçant la saucisse, la sauce algérienne la mayonnaise et la
harissa pimentant le tout. Les desserts ne sont pas en reste, notamment le délicieux « zabayon » rafraîchi aux agrumes. Cette adresse, qui allie décoration moderne et souvenirs
d'Orient, jouit, en prime, d'une agréable terrasse, encore quelque peu secrète. D. R.
Zaÿ Zaÿ. 134, rue de Paradis (6e). Menu : 27 € (déj.) Carte : 30-40 €.