
La Chine dévoile un drone géant capable de larguer plus de 100 drones en vol
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LA CHINE DÉVOILE UN DRONE GÉANT CAPABLE DE LARGUER PLUS DE 100 DRONES EN VOL
Une nouvelle étape vers la dronisation et la robotisation du champ de bataille. En novembre dernier, la Chine a profité du 15e Salon aéronautique de Zhuhai, dans le sud du pays, pour
présenter le Jiutian SS-UAV, pour Smart Support Unmanned Aerial Vehicle en anglais. En bref, un drone intelligent sans pilote fabriqué par la holding publique la Société de l'industrie
aéronautique de Chine en partenariat avec d'autres entreprises chinoises. Mais, le dimanche 18 mai, une vidéo promotionnelle en images de synthèse du SS-UAV a fait son apparition sur
les réseaux sociaux. Et surprise, le drone se trouve être… un porte-drones volant.
Dans l'empennage de ce mastodonte (16 m de long, 25 m d'envergure) de 16 t au décollage, un compartiment accueille plus d'une centaine de petits drones. Lâchés en même temps,
ils forment ce qu'on appelle un essaim de drones. En termes militaires, c'est « une formation constituée de plusieurs agents qui présentent un comportement coordonné pour produire
collectivement un effet militaire », selon la définition du Centre interarmées de concepts, de doctrines et d'expérimentation de l'armée française. Dopé à l'intelligence
artificielle et doté d'un certain degré d'autonomie, un essaim de drones peut remplir diverses missions, du renseignement à la surveillance de zone en passant par la saturation de
défense ennemie ou la guerre électronique. Un éventail de possibilités qui dépend du type de drone porté par le SS-UAV.
Outre de petits drones, ce drone mère pourra porter toute une gamme d'armement, jusqu'à une tonne de missiles ou de bombes avec ses huit points d'emport sous ses ailes. Il
affiche également des caractéristiques de vol assez impressionnantes, avec une vitesse de 700 km/h avec son turboréacteur, un rayon d'action de 7 000 km et une altitude maximum de 15
000 m. Si le plafond le met à l'abri des défenses antiaériennes de proximité, il n'est pas, en revanche, source d'invulnérabilité. Des avions peuvent l'abattre tandis que
le missile sol-air Aster 30 français peut, par exemple, atteindre des cibles jusqu'à 20 km d'altitude.
> À Découvrir LE KANGOUROU DU JOUR Répondre China’s first aerial > mothership, Jiutian SS-UAV, is scheduled for its maiden flight in > June. > > It can cruise at 15,000m high
carrying over 100 small drones or > 1,000 kg of missiles, with a range of 7,000km. > > Don’t worry, China’s military is peace-oriented from the start. > We grow…
pic.twitter.com/koCXA4uq6g > — Li Zexin (@XH_Lee23) May 18, 2025
Alors que les drones de tout type se sont imposés dans la guerre en Ukraine, la Chine, qui multiplie la présentation de nouveaux systèmes d'armes, va sans doute être le premier pays à
déployer les essaims de drones dans ses forces armées. Les vols d'essai du SS-UAV devraient avoir lieu en juin, avant sa potentielle arrivée dans l'armée chinoise dès la fin de
l'année 2025. En France, les essaims de drones sont pour l'instant en phase de test, avec de premiers retours d'expérience. Déployés en grande quantité, les drones utilisés
seront sans doute low cost, donc consommables et plus sensibles au brouillage. L'essaim est également moins discret, mais apporte un effet de sidération qui peut jouer face à un
adversaire dépourvu de contre-mesures. La course entre l'épée et le bouclier continue.