Éric Ciotti ne regrette rien et assume son alliance avec le RN

Éric Ciotti ne regrette rien et assume son alliance avec le RN


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ÉRIC CIOTTI NE REGRETTE RIEN ET ASSUME SON ALLIANCE AVEC LE RN


Non, il ne regrette rien. En dédicace dans son fief, à Nice, à l'occasion du Festival du livre où il présentait son ouvrage _Je ne regrette rien_ (éditions Fayard), Éric Ciotti est


revenu sur son ralliement avec le Rassemblement national (RN) lors des dernières élections législatives de 2024. Une décision qui avait secoué Les Républicains (LR), dont il était à


l'époque le président. S'en était alors suivi un cataclysme politique dans le parti de droite, l'ancien patron allant jusqu'à s'enfermer au siège de LR. Une action


qu'Éric Ciotti qualifie d'ailleurs lui-même de « geste historique », rapporte France Bleu.


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Désormais à la tête de l'Union des droites pour la République (UDR) après avoir quitté son ancienne formation politique, Éric Ciotti dit aujourd'hui faire un constat très simple :


« La France va mal. » « Il faut des idées de droite, de l'autorité, de la liberté économique, moins d'impôts, et pour que ces idées de droite arrivent au pouvoir, il faut que


toutes les droites soient unies », a-t-il expliqué à ses sympathisants pour justifier son ralliement au parti à la flamme.


Défendant bec et ongles cette coalition électorale avec le parti d'extrême droite, le député des Alpes-Maritimes – qui précise cependant ne pas faire partie du RN – a indiqué que lors


de grands moments historiques, comme ce fut le cas avec la dissolution surprise de l'Assemblée nationale, il est nécessaire de choisir ses alliés. « Moi j'ai choisi un allié parce


que je considère que, au Rassemblement national, il y a d'abord cet amour de la France aussi que nous partageons », se défend-il.


Se définissant comme un gaulliste, celui qui a d'ores et déjà fait savoir qu'il ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle dénonce dans son ouvrage la mise en


place, dans les années 1980, d'un cordon sanitaire par François Mitterrand avec l'extrême droite, « d'une redoutable efficacité », aux seules fins de se maintenir au pouvoir.


« La gauche peut s'allier avec tout le monde, y compris avec le diable, mais la droite, elle, non, c'était interdit, et à la fin on ne sait même plus pourquoi », estime-t-il. Alors


que Marine Le Pen a été déclarée inéligible par une décision de justice dans l'attente de son appel, Éric Ciotti ne souhaite, pour l'heure, pas faire de plan sur la comète quant à


la possible candidature de celle-ci. Une chose est toutefois sûre pour le député : « La droite ne peut pas gagner sans une alliance avec le Rassemblement national. Le reste, c'est une


fable. Le reste, c'est tromper les électeurs de droite. »


À Découvrir LE KANGOUROU DU JOUR Répondre Alors qu'il publie son ouvrage à un an des prochaines élections municipales, le moment choisi par Éric Ciotti n'a rien d'un hasard,


puisque cette date coïncide avec la publication de _Ma ligne bleue_ de son grand rival Christian Estrosi. Si pour l'heure, le président de l'UDR ne s'est pas déclaré candidat


à la mairie de Nice, il pourrait finalement bien tenter sa chance.


« J'aime Nice, je suis niçois. Nice m'a tout donné », confie celui qui indique se préparer à ce grand rendez-vous. Élu à cinq reprises député de Nice, Éric Ciotti estime en effet


que les Niçois lui ont toujours accordé leur confiance « contre toutes les adversités, contre tous les coups bas, contre toutes les attaques, avec des moyens colossaux développés par la


mairie pour me faire battre ». Une confiance qu'il pourrait donc solliciter à nouveau très prochainement. « Les Niçois m'ont toujours fait confiance, donc ça me donne des devoirs.


Et ces devoirs, je ne m'y déroberai pas », conclut-il.