Que sait-on de l’attaque raciste à Puget-sur-Argens ?

Que sait-on de l’attaque raciste à Puget-sur-Argens ?


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Les faits sont signés. Un homme a été tué par balle, samedi 31 mai, à Puget-sur-Argens, dans le Var, et une autre victime a été blessée par balle également. Le Parquet national


antiterroriste (Pnat) s'est ainsi de l'enquête, désormais confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et à la sous-direction antiterroriste de la DNP.


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Elle est ouverte pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste, commis en raison de la race, de l'ethnie, la nation ou la religion », « tentative d'assassinat en


relation avec une entreprise terroriste, commis en raison de la race, de l'ethnie, la nation ou la religion » et pour « association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation


d'un ou plusieurs crimes d'atteinte aux personnes ».


À LIRE AUSSI « ÉCOCIDE GLOBALISÉ » : CE QUE CONTIENT LE MANIFESTE DE JUSTIN P., LE SUSPECT DE L'ATTAQUE MORTELLE À NANTESL'homme tué était de nationalité tunisienne et était âgé de


35 ans. Selon _Var-Matin_, il travaillait depuis plusieurs années dans un salon de coiffure de la commune. « C'était quelqu'un de très gentil, de très respectueux, jamais un mot


plus haut que l'autre, et toujours prêt à aider quiconque, même des inconnus », témoignent ainsi des habitants du village.


La victime blessée, en l'occurrence à la main, a, elle, 35 ans et est de nationalité turque. Elle a été transportée à l'hôpital de Fréjus. Quant au principal suspect, âgé de 53 ans


et pratiquant de tir sportif, il a été interpellé par le GIGN de l'antenne d'Orange. Il avait pris la fuite à bord d'un véhicule à l'intérieur duquel se trouvaient


plusieurs armes de type pistolet automatique, fusil à pompe et arme de poing. Peu de temps après les faits, une femme avait prévenu les secours pour signaler que son compagnon venait de


tirer sur un homme du voisinage.


Si le Pnat s'est saisi de l'affaire, c'est parce que, selon les informations de BFMTV, l'auteur présumé des tirs mortels a précédé son acte d'un message de


revendication raciste. Dans une première vidéo, diffusée avant les faits, il indique qu'il compte tuer des étrangers. Dans une seconde, il indique qu'il l'a fait. Selon une


source, elles contiennent également un hommage à Jean-Marie Le Pen.


À LIRE AUSSI ATTAQUES CONTRE DES PRISONS : DE L'ÉTAT PROTECTEUR À L'ÉTAT VICTIME ? Les vidéos de l'auteur présumé des tirs contiennent « des revendications politiques » et un


discours hostile à l'immigration. Son discours « vise à terroriser la population », analyse une source proche de l'enquête à la chaîne de télévision. L'épouse du suspect avait


affirmé que celui-ci était excédé par la présence d'étrangers dans le lotissement où les faits se sont produits.


Un voisin de la victime témoigne avoir entendu un boum alors qu'il se trouvait chez lui. Une balle a traversé chez lui avant d'atterrir dans sa douche. « Je ne savais pas de quoi


il s'agissait, j'ai voulu sortir pour aller voir chez mon voisin. » Il raconte que lorsqu'il est arrivé devant le domicile de son voisin, il l'a trouvé touché par des


tirs en train de saigner. Il raconte avoir vu le tireur en voiture qui « a tiré dans tous les sens ».


À Découvrir LE KANGOUROU DU JOUR Répondre Le ministre de l'Intérieur et nouveau pape de la droite, Bruno Retailleau, a réagi dès lundi matin, exprimant sa compassion à la communauté


tunisienne et aux proches de la victime. Il a insisté sur la nécessité d'une réponse judiciaire exemplaire. « Le racisme doit être sévèrement puni. Quand il conduit à cette sauvagerie,


la réponse pénale doit être implacable », a-t-il déclaré sur X, appelant à « lutter sans relâche » contre toutes les formes de haine raciale.


À LIRE AUSSI MORT DE THOMAS À CRÉPOL : IL EN VA DE LA SOUVERAINETÉ DE LA FRANCELa garde à vue du mis en cause pouvait se poursuivre jusqu'à lundi soir. Il devait ensuite être présenté à


un juge d'instruction en vue d'une mise en examen. « Les qualifications seront susceptibles d'évoluer en fonction de la progression des investigations », a ajouté le


procureur.