
Ce service de coursier à vélo débarque à Antibes
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Pédaler dans la choucroute ? Pas du tout le style de Maxime Le Nocher. Lui, il vous la livre à temps. Et pour cause : cela va faire douze ans qu’il dévore les kilomètres pour livrer à vélo
particuliers et entreprises.
Pionnier du genre, l’entrepreneur reconnaît avoir été pris pour un doux rêveur à ses débuts. Le temps lui a donné raison : « Après une augmentation du chiffre d’affaires de 75 %, je compte
miser sur 40 % cette année. » Bref, ça cartonne. Et c’est bien pour cela qu’avec Le Lien il étend sa mission d’équilibriste en mode course contre la montre.
Installé à Nice et depuis deux ans à Cannes, le fondateur développe aujourd’hui son antenne sur Antibes. Un nouveau circuit qu’il va goûter tout personnellement dans un premier temps.
Puisque s’il dirige une équipe d’une quinzaine de coursiers, c’est seul en selle que ce dirigeant de PME se lance : « J’espère bien qu’à la fin de l’année, trois personnes seront présentes
pour assurer. » Des recrutements qui se font tout sauf au hasard pour cet ancien professionnel du monde de la restauration.
Son management ? Façon brigade. Oubliez le tablier, passez le maillot. Mais l’esprit est là : « Rigueur, respect de la hiérarchie, souci du client. » Ayant œuvré dans de belles maisons,
notamment en Suisse, ce chef d’entreprise avoue ne faire aucune concession lorsqu’il s’agit du « contact humain ».
En clair : il ne cherche pas à travailler avec des champions du dénivelé. Pour autant, une bonne condition physique s’avère indispensable : « Ah, il faut aimer le vélo, il y a de la montée
chez nous.
Même si les cycles sont à assistance électrique, il faut avoir de l’énergie puisqu’avec notre rythme, tout est fractionné. On va vite, on s’arrête, on monte des marches en courant et on
repart ! » Et ne pas être allergique à l’adrénaline. Ni au froid, ni à la pluie.
Puisqu’ici on est loin de la balade du dimanche. « Il faut toujours anticiper, se frayer un chemin. C’est aussi cela qui fait le charme de ce métier », reconnaît celui qui, haut comme trois
pommes, rêvait devant le Tour de France. Énergique, il défend surtout un autre mode de consommation, plus respectueux de l’environnement.
Pour ce passionné de ski hors-piste, le développement durable demeure une conviction : « Dans trente ans il y aura encore plus de coursiers à vélo. Nous arrivons au bout d’un système, nous
voyons les limites de cette économie. »
Une éthique qu’il porte aussi comme un véritable plus face aux plateformes de livraisons dématérialisées qui – ce n’est pas un secret – n’ont pas toujours bonne réputation en ce qui concerne
les conditions de travail de leurs coursiers. Expliquant également les tarifs pratiqués : « Nous appliquons un prix juste. C’est aussi un engagement social. » À plusieurs titres. Car il
croit au réseau vertueux.
Ses principaux points de collecte ? Les artisans et commerçants de proximité : « Boulangers, chocolatiers, fleuristes, cavistes... » Autant de professionnels auquel il rend visite dans la
cité des Remparts pour faire connaître son concept. Si les restaurateurs ne représentent qu’une petite partie de ses activités, Le Lien œuvre également pour permettre à des démarches
d’avancer : « Lorsqu’un acte notarié doit être signé dans l’heure, nous faisons en sorte de l’apporter à la personne en temps voulu puis de le remettre à l’étude par exemple. » Un challenge
au quotidien.
Et pour acheminer tout ça ? Sac à dos oui, mais aussi cargo. Un vélo de fret permettant de transporter des biens qui pèsent leur poids ! « Grâce à ce système, on peut livrer quarante kilos
de pain ou encore six à sept cartons de bouteilles. »
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