
Amputée à nice: le bras arraché a été reconstitué
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JUSQU'AU BOUT DE LA NUIT, LES ÉQUIPES MÉDICALES ONT LUTTÉ DE TOUTES LEURS FORCES POUR SAUVER SON BRAS DROIT. L'AVENIR DIRA SI ELLES ONT RÉUSSI. Mais depuis samedi, par-delà
l'atroce douleur et le choc émotionnel, l'espoir est permis pour Stéphane, 34 ans. Vendredi, cette employée d'un restaurant de pâtes du centre-ville de Nice avait été amputée
après que son bras fut happé par une machine à pâtes. _« Cette dame a subi une tentative d'intervention chirurgicale pour réparer le membre arraché,_confirmait hier soir un porte-parole
du CHU de Nice, tout en se refusant à utiliser le terme "greffe". _Il faudra plusieurs semaines pour savoir si cela a fonctionné. Pour l'heure, elle est en réanimation. »_
Stéphane pourra-t-elle récupérer l'usage, au moins partiel, de son bras ? Voire renouer avec sa passion, elle qui est violoniste ? Le pronostic médical reste réservé à ce stade. Mais de
l'avis de plusieurs observateurs, les urgentistes ont réalisé des prouesses pour lui donner sa chance. _« Ce qu'ils ont fait pour elle, c'est extraordinaire,_ salue un
secouriste. _De l'intervention du Samu à l'opération, cette chaîne médicale force le respect. »_ « CRI EFFROYABLE » L'accident est survenu peu avant midi au _Bar à pâtes_,
récemment ouvert rue de France. L'avant-bras de Stéphane s'est retrouvé prisonnier de la machine de confection des pâtes. Face à l'impossibilité de le libérer, un bloc
opératoire a été aménagé sur place en urgence. Et un chirurgien, entouré d'anesthésistes, a dû se résoudre à amputer le bras au-dessus du coude. Puis Stéphane a été évacuée en un temps
record vers le service de chirurgie réparatrice de l'hôpital Saint-Roch, où il a fallu de longues heures d'une intervention ultra-délicate pour tenter de réparer son membre. Hier,
le couple qui gère le restaurant est venu soutenir son employée sur son lit d'hôpital. _« Ils sont anéantis par ce drame. Stéphane est une fille adorable, très professionnelle »,_
soupire Christophe Rovida, directeur de la franchise _Le Bar à Pâtes_. Lui aussi se dit éprouvé par une _« situation très particulière, tant humainement qu'émotionnellement. »_ Chacun
espère, désormais, que les efforts déployés par le corps médical paieront. Reste à établir les circonstances de l'accident. Selon nos informations, l'employée aurait
involontairement cassé le capot de sécurité qui empêche en théorie l'accès aux pales métalliques, quelques instants avant que retentisse le _« cri effroyable »_ rapporté par des
témoins. Comment expliquer alors que Stéphane ait eu le bras plongé dans la cuve, alors que celle-ci fonctionnait à nouveau ? EXPERTISE LUNDI Selon le franchiseur et le fabricant, une telle
machine ne peut redémarrer seule, sans capot rabattu. L'engin, de la marque italienne _La Monferina_, a été placé sous scellés au service du quart, qui a entendu les gérants. Il sera
expertisé lundi par le groupe d'appui judiciaire de la police nationale. Un examen crucial pour comprendre l'atroce scénario, et établir les éventuelles responsabilités, dans
l'enquête pour _« blessures involontaires »_ ouverte par le parquet de Nice.