Attention à cette arnaque à la carte bancaire, plusieurs Niçois en ont déjà été victimes

Attention à cette arnaque à la carte bancaire, plusieurs Niçois en ont déjà été victimes


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"Le service des fraudes de la Caisse d’Épargne m’a appelé samedi dernier vers 15 heures. Ils m’ont demandé si j’étais en Inde! J’ai répondu que ça ne risquait pas, j’étais en train de jouer


à la pétanque à Nice!" Michel Lanteri, responsable de la collecte des ordures ménagères pour la Métropole, dans le Vieux-Nice, préfère en rire. Il a pourtant bien été victime d’une arnaque à


la carte bancaire, le "skimming".


Elle consiste à scanner votre carte bancaire à votre insu quand vous retirez de l’argent. Le dispositif, un scanner miniature placé sur le distributeur, est quasi invisible.


Pour Michel Lanteri, l’histoire se termine bien. "J’avais retiré de l’argent le même jour dans un guichet de la place Garibaldi. Ils ont ensuite tenté de faire un achat de 64 euros.


Heureusement, la banque l’a bloqué tout de suite."


Un de ses amis a également été victime de l’arnaque cette semaine, vraisemblablement dans le Vieux-Nice.


Si nombre d’utilisateurs de cartes bancaires sont assurés contre ce type de fraude, elle n’est pas sans conséquences. Anette Berthelot-Rossi, 79 ans, une habitante du Vieux-Nice en tremble


encore... de colère. "Ça fait un choc quand vous recevez un SMS pour vous dire qu’on a piraté votre carte! C’est ce qui vient de m’arriver."


Alerte retraitée, Anette s’est immédiatement rendue à sa banque. Où on lui a conseillé de déposer plainte. "J’ai appelé le commissariat pour leur expliquer, on m’a dit que c’était celui de


Foch, alors j’y suis allée." Pour rien. Elle s’est simplement vue remettre un prospectus la renvoyant vers "Perceval", dispositif de dépôt de plainte en ligne. "Le problème c’est que je n’ai


pas réussi à me connecter pour l’aider à déposer plainte", s’étrangle Stella, la voisine d’Anette, une ancienne universitaire, et professeur d’allemand. Elle aussi voulait signaler


l’escroquerie. Elle a été victime cette semaine de l’arnaque au "skimming", probablement au même distributeur de la place Rossetti.


Stella Duneufjardin s’est réveillée lundi avec un SMS de sa banque. Cent euros avaient été virés en Inde dans la nuit. "Je m’en sors bien car je suis remboursée par la banque. Mais c’est


lamentable pour ma voisine, elle n’a qu’une petite retraite. Son compte où il n’y avait que 140 euros, a été vidé, et sa carte bleue est maintenant bloquée par la banque. Il faut qu’elle


attende comme moi d’en recevoir une autre." Anette, la quasi octogénaire, soupire: "C’est la double peine." En attendant, la solidarité de voisinage joue à plein: Stella va aider Arlette à


payer ses courses le temps de retrouver une carte bleue.


"Ça me met en colère qu’on vole ainsi de l’argent, enrage la quasi octogénaire. Qu’on soit des gens de peu, comme moi, ou bien riche, c’est pareil." Le mari d’Anette, victime d’insuffisance


respiratoire, a lui aussi subi le contrecoup de l’arnaque. "Il voulait aller casser la g... au voleur. Je lui ai dit qu’il ne risquait pas d’aller en Inde pour ça.."


Au final, ni Anette, ni Stella n’ont donc pu déposer plainte. Michel Lanteri, remboursé immédiatement, ne l’a pas fait, l’affaire étant pliée avec sa banque.


Fort logiquement, côté police nationale, on explique ne pas avoir reçu de signalement. Aucune enquête ne semble donc ouverte. "Nous n’avons pas connaissance d’arnaques significatives en ce


moment, même si cette technique est hélas régulièrement utilisée", explique-t-on à la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP).


En 2015, une vague de piratages avait touché les stations-service du département. "Il faut être extrêmement vigilant au moment de se servir de la carte bleue", rappelle un policier. Certains


réflexes permettent d’éviter l’arnaque.


Ces escrocs, très organisés, sévissent à un endroit avant de réapparaître à un autre.


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