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CINQ ÉTUDIANTS NIÇOIS ONT CRÉÉ UNE PAGE FACEBOOK DÉDIÉE AU COVOITURAGE AFIN DE GAGNER DU TEMPS, DE L’ÉNERGIE ET DE L’ARGENT. ALORS, BONNE ROUTE... Ils s'appellent Alexia Trapinaud.

Magali Buonaccorsi. Melissa Madinier, Mattia Bujas et Andreas Kakaviatos. Leur point commun ? Ils sont étudiants en langue étrangère appliquée. Mais pas seulement… Ils ont également connu

les affres de la circulation et du stationnement. Les galères des transports en commun, aussi. Alors, ils ont décidé de conduire leur destin sur un chemin moins sinueux. Conjuguant les

solutions au pluriel pour satisfaire des besoins singuliers. _« Nous avons créé un groupe de covoiturage gratuit sur Facebook afin d'améliorer les conditions de déplacements des

étudiants de Nice »_, lance, en chœur, le club des cinq. STATIONNEMENT ET INCIVILITÉS Gain de temps, d'énergie. Bénéfice financier. Les avantages sont nombreux. Et ils ont ainsi su les

mettre en évidence dans leur projet éducatif. _« Mais on voulait que notre travail profite à tout le monde et ne se restreigne pas simplement à nous. À nos envies... »_ Pourtant, ce sont

bien leurs expériences personnelles qui sont à l'origine de cette page Facebook lancée il y a seulement une semaine et qui compte déjà 77 adhésions. _« À la fac de lettres, les gens se

garent au milieu des places, ce qui en réduit le nombre. Ils stationnent également sur nos aires réservées. Sans compter ceux qui ne prennent pas de gants pour sortir de leur emplacement. On

m'a fissuré le pare-chocs_, explique Melissa. _À Valrose aussi il y a un tout petit parking. Avec le covoiturage, on gagne de nombreuses places. »_ _« Moi, j'habite Cannes et

c'est trois heures de trajet quotidien. Et encore, j'évite les heures de gros bouchons »_, renchérit Magali. UN LIEN SOCIAL RENFORCÉ L'automobile se transforme ainsi en un

véritable handicap pour les études. Mais elle paraît pourtant bien pratique, à entendre les autres narrer leurs tracas dans les transports en commun. _« J'habite Monaco et les jours de

grève, je reste littéralement bloqué chez moi. Impossible de suivre les cours dans ces conditions »_, clame Andreas. Mais le meilleur argument, celui qui poussera incontestablement les

jeunes à cliquer sur le « mulot » de leur ordi, c'est Mattia qui l'avance : _« Mes parents habitent Menton. Moi Nice, pour mes études. Je n'ai pas le choix, le train

c'est trop aléatoire. Quand on connaît le prix des loyers… Le covoiturage permettrait un gain financier évident ! »_ Enfin, un dernier atout pour cette formule. Et peut-être pas celui

auquel on pense immédiatement : un lien social renforcé ! _« En créant ce groupe, je me suis aperçu que nous étions voisines avec une copine, en cours avec moi depuis trois ans. Grâce au

site, les gens vont oser se mettre en relation. Se voir. Et échanger… »_ Ils auront le temps de le faire, au moins durant leur trajet commun !