Sa pompe antidouleur déréglée au portique de l'aéroport

Sa pompe antidouleur déréglée au portique de l'aéroport


Play all audios:


CE PASSAGER A ÉTÉ CONTRAINT DE TRAVERSER LE PORTIQUE DE DÉTECTION DES MÉTAUX, MALGRÉ SA CARTE DE CONTRE-INDICATION. RÉSULTAT : SES DOULEURS AU DOS SE SONT AMPLIFIÉES. EXPLICATIONS. Henri


Legrève, ressortissant belge vivant à Nice, possède depuis six ans une pompe implantée, destinée à atténuer ses douleurs dorsales chroniques et incurables. Comme chaque mois, il décide, le


11 août dernier, de se rendre à Bruxelles en prenant un avion depuis l'aéroport de Nice. Mais au moment de se présenter au portique de détection des métaux, qu'il a toujours


contournés grâce à une carte de contre-indication, les agents de contrôle ne lui laissent pas le choix. _«__Ils__m'ont assuré que c'était le même genre de portique que dans les


grands magasins »_, raconte Henri Legrève, qui leur rétorque : «_Je suis en fauteuil roulant. Je vais forcément faire sonner l'appareil. Pourquoi donc prendre un tel risque ?_ _»_ Les


agents de sûreté, après avoir appelé la police aux frontières, rappelle à l'usager qu'il doit se soumettre à leurs injonctions. Henri Legrève obtempère et déclenche évidemment


l'alarme. Surdose d'anti-inflammatoires Arrivé à Bruxelles, il s'aperçoit que le contour de sa pompe est rouge et très chaud. Les jours suivants, les douleurs au dos


s'amplifient. Il tente de les calmer en augmentant ses doses d'anti-inflammatoires. Sans résultat. Il prend alors rendez-vous d'urgence chez son chirurgien. Ce dernier


s'aperçoit que la pompe est déréglée. Elle contient 40 ml de Fentanyl (un dérivé de l'opium), soit 20 fois la dose maximale ! Les conséquences pour cet homme auraient pu être


dramatiques. Les frais de santé (neurochirurgien, médicaments) et de transport causés par cet incident s'élèvent tout de même à 133,70 e et ses doses de Fentanyl sont supérieures.


Interrogé sur cette affaire, un commissaire de la police aux frontières décline toute responsabilité et renvoie la faute aux agents de sécurité : _« Il est stipulé de manière écrite que


toute personne se présentant avec un tel appareil n'a pas à se soumettre au contrôle du portique. Une telle erreur n'aurait jamais dû être commise._ » Tristan perrier