
Des copropriétaires saisissent le conseil d'etat pour faire annuler un permis de construire de 119 logements à grasse
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Accordé par la mairie de Grasse en juillet 2014 à la société Rivaprim, ce permis prévoit la construction de trois immeubles pour une offre totale de 119 logements (dont 26 logements
sociaux), sur un terrain situé au croisement entre l'avenue Sidi-Brahim et l'avenue de Provence, à mi-chemin entre la gare SNCF et le commissariat de police. Le projet comprend des
bâtiments de trois ou quatre étages et plusieurs niveaux de parking. Le promoteur dispose également d'un permis de démolir pour la maison et les commerces qui se trouvent actuellement
sur le terrain. De Nice à Saint-Raphaël, en passant par Antibes et Èze, le promoteur Rivaprim est bien implanté sur la Côte d'Azur où il a déjà construit près de 2.900 logements. Le
projet d'envergure de Grasse n'est pas du goût des riverains et notamment ceux de la résidence voisine, les Jardins du Soleil, implantée un peu plus haut sur l'avenue
Sidi-Brahim. Après avoir présenté un recours gracieux, rejeté par la mairie, le syndicat des copropriétaires a donc décidé de porter l'affaire devant la justice administrative afin de
demander l'annulation du permis. LA VUE ET LE MANQUE DE STATIONNEMENTS Vendredi 25 mai à Paris, devant les magistrats de la plus haute juridiction administrative du pays, le mémoire en
contestation du syndicat a reposé sur les mêmes arguments que devant le tribunal de Nice: les servitudes de vue créées sur le bien des propriétaires, une imprécision du volume bâti sur les
plans et l'insuffisance du nombre de places stationnement. Selon le syndicat des copropriétaires, le Plan Local d'Urbanisme (PLU) impose deux places par logement. Il faudrait donc,
d'après lui, cent places pour les 50 logements prévus, alors que seules 91 figurent sur le projet initial. Le rapporteur public, Julie Burguburu, n'a retenu aucun de ces
arguments, indiquant au passage que le syndicat des copropriétaires _"ne pouvait se prévaloir pour agir des servitudes imposées à un particulier". _ Il a également été précisé que
les plans des sous-sols, qui ne figuraient pas dans le dossier initial, "_vont permettre de compléter le nombre de place de parkings nécessaires »._ Le rapporteur public a donc demandé
le rejet du pourvoi. Décision dans les prochaines semaines.