Emmanuel macron préside un nouveau conseil de défense sanitaire ce mercredi depuis brégançon

Emmanuel macron préside un nouveau conseil de défense sanitaire ce mercredi depuis brégançon


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Ce Conseil des ministres mobilisés sur le terrain contre l'épidémie du Covid-19, au coeur de l'été, est prévu à 11h00. Jean Castex y assistera depuis Carcassonne, où il vient


visiter le Centre hospitalier. Sébastien Lecornu (Outre-mer) se connectera depuis la Guadeloupe, où il est arrivé dans la nuit de mardi à mercredi. Olivier Véran (Santé), tout comme Alain


Griset (PME), rejoint lui le chef de l'Etat au Fort de Brégançon (Var) avant de se rendre à son tour en Martinique jeudi. Priorité du Conseil: la situation sanitaire _"extrêmement


grave"_ en Martinique et en Guadeloupe, a répété mardi soir le porte-parole Gabriel Attal. Le taux d'incidence, _"colossal"_ selon lui, atteint plus de 1.700 cas pour


100.000 habitants en Guadeloupe et 1.200 en Martinique. Quelque _"274 soignants et 60 pompiers venus de tout l'Hexagone en renfort"_ sont venus _"prêter main forte aux


équipes médicales"_ des deux îles, a précisé M. Lecornu sur Twitter. En Martinique, un nouveau confinement strict a été mis en place avec fermeture des commerces non-essentiels, des


locations saisonnières, des hôtels et des plages, alors que les touristes ont été invités à quitter l'île. En Guadeloupe voisine, les chiffres explosent également avec 14 morts la


semaine dernière. Dans les deux îles antillaises, à peine 20% de la population est complètement vaccinée, contre plus de 55% en métropole. _"Le variant Delta est plus contagieux et


s'abat sur une population qui n'est pas suffisamment protégée"_, a affirmé à l'AFP Sébastien Lecornu, s'inquiétant de _"taux d'incidence que l'on


n'a jamais connus"_ en France. Le ministre est arrivé en Guadeloupe où il s'est rendu immédiatement au CHU pour faire _"un point pour faire un point sur la situation


sanitaire et la tension hospitalière avec le personnel soignant"_, a-t-il tweeté. Avant son départ, il avait évoqué un probable renforcement du confinement dans cette île deux jours


après celui décidé en Martinique. _"Il faut continuer la pédagogie sur la vaccination pour décrocher ceux qui sont naturellement sceptiques de ceux qui sont anti-tout"_, plaide un


conseiller du gouvernement. En raison des menaces de saturation des hôpitaux, de premières évacuations de patients ont été effectuées début août vers des hôpitaux de l'Hexagone.


_"La solidarité nationale jouera à plein pour l'outre-mer"_, souligne l'exécutif, et la question de nouveaux transferts pourrait être abordée lors du Conseil. "SANS


PASS, ON AURAIT REFERMÉ" La situation en métropole, où le nombre d'hospitalisations (9.153 personnes) et de malades en services de soins critiques (1.712) continue à progresser,


suscite également de sérieuses préoccupations, notamment dans le sud. _"Nous sommes sur un plateau haut, légèrement ascendant. Nous ne voyons pas encore le début de la descente, nous


voyons en revanche l'impact sur les hôpitaux"_, a averti le porte-parole. Face au risque de saturation des hôpitaux, le plan blanc a été activé mardi en Nouvelle-Aquitaine, après


la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, la Corse et l'Occitanie. L'incidence y a fortement progressé et le taux de vaccination dans le sud est un peu moins élevé que la moyenne


nationale. Trois patients en réanimation ont été transférés mardi par avion d'Occitanie vers les Hauts-de-France à titre préventif. Le Conseil examinera également la mise en place


contestée du pass sanitaire étendu, en vigueur depuis lundi et actuellement en "semaine de rodage". _"Si on n'avait pas la vaccination et le pass sanitaire, probablement


on aurait refermé certains lieux"_, a plaidé Gabriel Attal, pour qui _"la grande majorité silencieuse a fait le choix de la vaccination"_, face à ceux qui doutent mais aussi


_"des personnes, j'espère très minoritaires, qui en veulent plus à la République qu'au vaccin"_ avec _"des relents racistes et antisémites"_. Il a cependant


écarté l'extension de l'obligation vaccinale aux policiers. Quant à la distribution d'une troisième dose aux plus âgés et aux plus fragiles, annoncée par Emmanuel Macron, elle


ne devrait pas encore faire l'objet d'une décision mercredi, _"dans l'attente de l'avis des autorités sanitaires"_, selon l'Elysée. _"La vaccination


sauve des vies. Le virus tue"_, a martelé mardi Emmanuel Macron sur Twitter. L'exécutif conserve son objectif de 50 millions de vaccinés fin août, jugé atteignable au vu des 45


millions de personnes ayant reçu au moins une dose et du rythme de la campagne vaccinale, d'environ 300.000 premières injections quotidiennes.