
"la ville est égratignée par les dysfonctionnements en série": sandra paire, candidate à l’élection municipale 2026 à menton, veut insuffler un "nouvel élan"
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La grisaille maussade contraste, en ce samedi matin, avec les bises et les sourires que les plusieurs dizaines de convives s’échangent, agglutinés à l’intérieur du restaurant Les Incompris,
à deux pas des Sablettes. Tous sont venus soutenir le lancement du parti "Un nouvel élan pour Menton". Après une brève introduction de Cédric Monteiro, conseiller municipal du
groupe d’opposition Unis pour Menton et bras droit de Sandra Paire, c’est Gabrielle Bineau qui s’exprime au pupitre. "ROMPRE AVEC LES ACCORDS D’ARRIÈRE-BOUTIQUE" _"Le parti
entend rompre avec les accords d’arrière-boutique. Je rappelle qu’Yves Juhel a été élu avec les voix du Rassemblement national et des macronistes. Un nouvel élan pour Menton dépasse les
clivages traditionnels. Nous avons la volonté de rassembler, d’élaborer un programme collaboratif"_, affirme la jeune femme. Mais celle que tout le monde attend, la star du jour, n’est
autre que Sandra Paire, qui se faufile dans la petite foule, sous les applaudissements et le son criard des enceintes. Elle commence par revenir sur son parcours ô combien mentonnais, de son
premier emploi au CCAS de la ville, à la fin de ses études, à la création par ses soins de la première boutique éphémère, aux Sablettes, en passant évidemment par ses quelques mois au poste
de Première adjointe de Jean-Claude Guibal, au cours de son mandat entamé en 2020 et achevé à son décès, le 25 octobre 2021. Elle en profite pour entrer dans une fastidieuse liste de ce
qu’elle a entrepris à l’époque, avant d’ajouter: _"Je ne suis pas une adepte du “c’est moi qui l’ai fait", on fait de la politique pour aider avant tout."_ Une jolie
prétérition qui laisse place à l’évaluation du bilan d’Yves Juhel, par la conseillère municipale d’opposition. _"La ville est égratignée par les dysfonctionnements en série: le port de
Menton, les plagistes des Sablettes, l’affaire Mathieu Messina, l’augmentation de la taxe foncière, la multiplication des places de stationnement payantes…"_ Sandra Paire en vient
ensuite à ses propositions. _"C’est bien de mettre des caméras, mais il faut du bleu dans nos rues."_ Et l’élu d’exprimer sa volonté de développer le tourisme, les actions et
structures pour la jeunesse et les plus anciens, la transition écologique et la gestion de l’eau ainsi qu’une _"gestion optimisée de notre patrimoine culturel"_. Rien de très
concret pour le moment, à l’exception de la création d’une Maison des associations et de _"structures de formation pour inciter nos jeunes à se former, à ne pas traîner dans la
rue"_. "AUCUN VRAI MENTONNAIS N'A JAMAIS ÉTÉ ÉLU MAIRE" Et Sandra Paire d’achever son discours en annonçant sa candidature à l’élection municipale 2026. _"Soyez
acteurs de votre ville, en adhérant à Nouvel élan!"_ a-t-elle lancé à la foule sous les applaudissements. Quelques timides _"Sandra! Sandra!"_ se font entendre, avant que la
Marseillaise ne retentisse. S’ensuit un apéritif déjeunatoire composé de pissaladières, de tourtes aux blettes et de soccas. _"On attend des idées concrètes qui ne vont pas mettre en
péril les commerçants. Il faut aider les Mentonnais à vivre de façon sereine, plutôt qu’ils aient l’impression qu’on leur cache des choses de façon permanente, comme c’est le cas
actuellement"_, juge Frédéric, un ami de la candidate. Cette dernière incarne d’après lui_ "une logique plus propre"_ et saura _"privilégier la population, en particulier
les commerçants qui font vivre Menton."_ Interrogée par _Nice-Matin_, Sandra Paire souligne: _"Aucun vrai Mentonnais n’a jamais été élu maire de la ville, et aucune femme non
plus."_ Quant au risque que représente une potentielle candidature d’Alexandra Masson, députée Rassemblement national de la circonscription, la quinquagénaire se refuse à tout
commentaire. Et la condamnation à trois mois de prison avec sursis et deux ans d’inéligibilité pour prise illégale d’intérêts, prononcée par le tribunal correctionnel de Nice, en juin
dernier ? _"J’ai toute confiance en l’issue judiciaire de cette affaire. Je rappelle qu’il n’y a ni enrichissement personnel ni abus de biens sociaux, et que je n’ai reçu aucune
formation d’élus, au contraire des députés par exemple. Je me battrai jusqu’au pourvoi en cassation s’il le faut."_ La conseillère municipale a, en effet, fait appel de la décision.