Le gouvernement veut fournir un

Le gouvernement veut fournir un "bon débit" pour tous d'ici 5 ans


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Interrogé par un sénateur, le gouvernement a rappelé son calendrier en matière de haut et de très haut débit. L'exécutif souhaite fournir d'ici cinq ans un "bon débit" à


chaque internaute, c'est-à-dire entre 3 et 5 Mbit/s. En charge du ministère de l'égalité des territoires et du logement, Cécile Duflot ne dispose d'aucune attribution liée au


numérique au sein du gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Cependant, les problématiques liées à l'aménagement numérique du territoire, à la disparité d'accès aux technologies


informatiques et au déploiement des réseaux ne sont pas si éloignées des préoccupations du ministère. C'est en tout cas le sentiment du sénateur UMP Michel Savin, puisque celui-ci a


adressé une question écrite à Cécile Duflot pour attirer son attention "_sur l'égal accès aux technologies de communication qui n'est pas assuré pour l'ensemble de nos


concitoyens_". Préoccupé par la fracture numérique séparant les zones rurales des aires urbaines, le parlementaire souhaite connaître la stratégie de l'exécutif sur ce dossier.


HAUT DÉBIT POUR TOUS EN 2017 Dans sa réponse, le ministère de l'égalité des territoires et du logement reprend les grandes lignes du plan de déploiement des réseaux, évoqué cet été lors


du séminaire des élus par la ministre déléguée aux PME, à l'innovation et à l'économie numérique. Si le développement du très haut débit n'est évidemment pas abandonné, le


gouvernement veut désormais mettre l'accent sur la disparition des zones blanches. Il s'agit en effet d'une "_préoccupation majeure_" de l'exécutif, écrit le


ministère, dont "_l'ambition dans ce domaine est forte_". Le première partie du plan de l’État est de résorber complétement d'ici 2017 les zones blanches "_en


permettant à tous d'accéder à un 'bon débit' (3 à 5 Mbit/s) grâce à des technologies filaires ou hertziennes adaptées aux différents territoires_". Dans un rapport public


(.pdf) remis au parlement en septembre 2010, l'Arcep écrivait "_qu'il apparaît que des débits de plusieurs Mbit/s par utilisateur – comparables à ceux de l'entrée de


gamme à l'ADSL – sont effectivement constatés. La moyenne sur l'ensemble des débits constatés des tests effectués (débit moyen) est de 2,2 Mbit/s pour le téléchargement de


fichiers_". Le seuil visé par le gouvernement n'apparaît pas particulièrement ambitieux au regard du débit moyen constaté par l'Arcep, mais il représente toutefois une montée


en débit notable pour les usagers se trouvant dans des régions particulièrement mal desservies par le haut débit, voire non couvertes. Pour ces populations, le saut sera d'importance.


Pour le ministère, c'est très clair : "_les territoires les plus mal desservis en haut débit à ce jour seront prioritaires_". TRÈS HAUT DÉBIT POUR TOUS EN 2022 Concernant le


très haut débit, "_les conditions de mise en œuvre du nouveau plan national très haut débit seront précisées lors du prochain séminaire gouvernemental sur le numérique en février


2013_". Il est toutefois rappelé que si la technologie de fibre optique (FTTH) sera privilégiée car "_plus pérenne_", "_un bouquet de technologies alternatives_"


sera également utilisé. Ce bouquet "_permettra de desservir les territoires pour lesquels le recours à la fibre présenterait des obstacles techniques ou financiers trop élevés_"


poursuit le ministère, et comprendra la montée en début sur cuivre ou sur radio, l'emploi de satellites et la participation du très haut débit mobile, avec le déploiement des réseaux 4G


par Orange, SFR, Bouygues Télécom et Free Mobile. Si l'objectif du haut débit pour tous est fixé pour 2017, celui du très haut débit pour tous est programmé pour 2022. Le calendrier du


gouvernement Jean-Marc Ayrault est plus ambitieux que celui de François Fillon, puisque le programme national très haut débit (PNTHD) fixait comme objectif de raccorder 70 % des foyers au


très haut débit d'ici 2020 et 100 % en 2025. Malgré la mobilisation des opérateurs et des collectivités, le plan a été vertement critiqué par l'inspection générale des finances,


qui l'a jugé trop cher et inefficace. Toute l'actu tech en un clin d'œil Ajoutez Numerama à votre écran d'accueil et restez connectés au futur ! Installer Numerama


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