Interview. « dans les facs, le soutien à la palestine rend possible un mouvement contre trump »

Interview. « dans les facs, le soutien à la palestine rend possible un mouvement contre trump »


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Avant le meeting internationaliste de Révolution Permanente le 24 mai à Paris, Le Poing Levé a interrogé des militants de la Fraction Trotskyste, regroupement international de RP, qui


interviennent dans les universités pour revenir sur les luttes en cours dans leurs pays et sur le rôle du mouvement étudiant pour faire face à l’extrême-droite et la course à la


militarisation. Après l’Argentine, l’Allemagne et l’Espagne, aujourd’hui, nous avons parlé avec Tatiana, professeure d’éducation à l’université de la ville de New York (CUNY), (CUNY) et


militante à Left Voice. RP : DEPUIS LA FRANCE, NOUS OBSERVONS UNE RÉPRESSION ACCRUE DU MOUVEMENT DE SOUTIEN AVEC LA PALESTINE AUX ETATS-UNIS, CIBLANT DES FIGURES COMME MAHMOUD KHALIL, UN


ÉTUDIANT PALESTINIEN ACTUELLEMENT ENFERMÉ DANS LES PRISONS DE LA POLICE D’IMMIGRATION (ICE). MAIS ELLE TOUCHE AUSSI L’ENSEMBLE DES ÉTUDIANTS QUI SE MOBILISENT SUR LEURS CAMPUS POUR LA


PALESTINE. COMMENT LA COMMUNAUTÉ ÉTUDIANTE RÉAGIT-ELLE À CES ATTAQUES ? COMMENT ÊTES-VOUS INTERVENU AVEC LEFT VOICE DANS LA SÉQUENCE ? QUE RESTE-T-IL DU SOUTIEN À LA PALESTINE QUE L’ON A VU


L’AN DERNIER ? Le génocide en Palestine, un génocide retransmis en direct sur nos smartphones, a profondément modifié la conscience des jeunes aux États-Unis. Des millions de personnes ont


regardé avec horreur l’argent des contribuables américains servir à financer les bombes et la brutalité à Gaza. Cela a réveillé un mouvement étudiant comme nous ne l’avions pas vu depuis des


décennies et un sentiment anti-impérialiste naissant. Bien que le mouvement ne soit pas à son apogée, il n’a pas été écrasé ou vaincu par Trump. Bien au contraire, la conscience d’une


génération entière a été profondément modifiée. Au cours de l’année scolaire 2023-2024, nous avons assisté à de nombreuses mobilisations sur les campus, ainsi qu’à une vague de campements


d’étudiants sur des centaines de campus universitaires à travers le pays. Une nouvelle génération de jeunes s’est élevée contre le génocide, mais a également remis en question le


fonctionnement de ses propres universités. Aux États-Unis, nos universités ont des partenariats économiques directement reliés à l’État d’Israël. Les étudiants ont exigé la fin de ces


investissements et ont commencé à remettre en question nos universités qui fonctionnent comme des entreprises. Parmi les nombreuses attaques de Trump, les universités représentent un volet


très spécifique de son plan contre les mouvements sociaux. Les premiers mois ont été marqués par l’avancement de l’agenda de Trump : tentatives d’expulser des militants palestiniens,


déportation des sans-papiers vers les prisons brutales du Salvador, licenciements massifs d’employés fédéraux et attaque contre les universités – avec des suppressions de financements


fédéraux. Trump a également détenu d’autres étudiants mobilisés pour la Palestine, notamment l’étudiante turque Rumeysa Ozturk, détenue pour un édito de solidarité avec la Palestine, et


Mohsen Mahdawi, étudiant palestinien détenu alors qu’il se rendait à son entretien pour l’obtention d’une carte verte. Malgré cette répression, les mobilisations en faveur de la Palestine se


poursuivent, avec notamment l’occupation de la bibliothèque par les étudiants de Columbia le 7 mai dernier, ou encore des tentatives de campement dans des universités comme le Brooklyn


College – où je travaille - à Howard et à Swarthmore. De nombreux campus comptent également des étudiants en grève de la faim. Et, pour la deuxième année consécutive, les cérémonies de


remise des diplômes sont devenues un moment privilégié pour dénoncer le génocide à Gaza, avec des étudiants comme Logan Rozos qui s’est vu retenir son diplôme pour avoir dénoncé le génocide


en cours dans son discours de fin d’études. Il est important de noter que les attaques contre le mouvement pour la Palestine rencontrent aussi le soutien des démocrates. La répression du


mouvement pour la Palestine a commencé sous l’administration Biden, avec le soutien des démocrates et de l’administration universitaire. A New York ce sont 8 personnes qui se sont mobilisées


l’an dernier qui sont encore menacées de sanctions par une administration universitaire pro-démocrate. La répression du mouvement Palestine permet à Trump de mener une offensive plus large.


_Palestine Legal_, une organisation juridique de défense des militants pro-Palestine, explique qu’il y a une « exception palestinienne » à la liberté d’expression aux USA. Or Trump utilise


de manière systématique cette exception palestinienne pour attaquer l’université dans son ensemble, le droit de manifester, les droits des travailleurs et des étudiants. Pour autant, sa


tentative de réduire au silence l’ensemble de la communauté universitaire s’avère pour l’instant être un échec, la mobilisation se poursuit. L’enlèvement et la détention de Mahmoud Khalil,


sans mandat, ont été massivement dénoncées : c’était inédit et choquant qu’un détenteur de carte verte soit arraché à sa femme enceinte au milieu de la nuit et emmené dans un centre de


détention en Louisiane, tout ça par le service de contrôle de l’immigration, connu pour ses nombreuses violations des droits de l’homme. À la suite des manifestations, les tribunaux ont


imposé certaines limites à Trump. Rumeysa Ozturk et Mohsen Mahdawi ont été libérés et les visas étudiants suspendu ont été rétablis. Cependant, Khalil est toujours emprisonné et Trump


poursuit des attaques importantes contre les droits démocratiques, les personnes opprimées et les travailleurs. Avec _Left Voice_, nous soulignons la nécessité de l’unité des étudiants et


des travailleurs dans la lutte contre Trump, sans aucune confiance dans les tribunaux ou le Parti démocrate. Nous soulignons la nécessité d’unir toutes nos luttes contre Trump, et la


nécessité de s’organiser démocratiquement à partir de la base pour discuter et décider de la voie à suivre pour la lutte. La nécessité de s’organiser avec une perspective indépendante du


Parti Démocrate est essentielle car c’est la seule façon d’avancer pour vaincre l’extrême droite. C’est le statu quo des démocrates et des républicains qui a ouvert la porte à un monstre


populiste de droite comme Trump. Les démocrates n’apportent aucune perspective et ne conduiront pas seulement le mouvement à une stratégie électorale sans issue, mais travaillent à contenir


les mouvements et les isoler. Dans ce contexte, il est essentiel que de la lutte contre Trump et un front commun a la base permette l’émergence une organisation politique de la classe


ouvrière qui se battra pour une véritable solution à cette crise et pour le socialisme. A _Left Voice_, nous voulons jouer un rôle dans la construction de cette organisation. RP : VOUS ÊTES


UNE EMPLOYÉE DE CUNY, COMMENT AVEZ-VOUS RÉAGI AUX ATTAQUES ? COMMENT VOUS ET VOS COLLÈGUES VOUS ÊTES-VOUS ORGANISÉS ? VOUS AVEZ PUBLIÉ UN FANZINE INTITULÉ « CUNY ANTI-CAPITALIST ZINE » EN


DISCUSSION AVEC DES ÉTUDIANTS, QUEL EST LE BUT DE CETTE INITIATIVE ? CUNY est une université publique (_Community college_) à l’image de la classe ouvrière de la ville de New York. Beaucoup


de mes étudiants sont des immigrés, beaucoup d’origine arabe, et les attaques de Trump leur inspirent beaucoup de crainte. Il y a également une forte attaque contre la liberté d’expression


des professeurs dans les salles de classe, qui les empêche de parler de la Palestine dans leurs cours. Dans le même temps, beaucoup de mes étudiants manifestent pour la première fois et une


nouvelle vague d’activistes est en train de se construire. Dans ce contexte, ainsi que dans celui des attaques nationales, nous avons exigé que le syndicat s’élève contre offensives et


organise des mobilisations. Nous demandons que la lutte soit organisée par le bas, dans des assemblées dans les universités.Nous soulignons également la nécessité pour les étudiants et les


travailleurs de se lever ensemble, et c’est l’esprit de notre « zine » [fanzine] anticapitaliste : unir toutes nos luttes d’en bas et unir les étudiants et les travailleurs. Comme nous


l’écrivons dans le magazine, nous voulons pour mettre en évidence la voie à suivre contre Trump et proposer de véritables perspectives. Nous ne soutenons pas l’ancienne université


néolibérale, basée sur une dette étudiante massive et des administrateurs universitaires réactionnaires et surpayés. Nous voulons une université libre, publique et gérée par les professeurs,


les étudiants et le personnel. En outre, nous soulignons que Trump n’est pas seulement une cause de crise, mais un symptôme d’un système capitaliste en décomposition. La solution est le


socialisme et le zine veut établir des liens entre le mouvement et la lutte pour le socialisme. Ce zine est réalisé par des membres de Left Voice à CUNY, ainsi que par des étudiants


indépendants et anticapitalistes. Nous voulons utiliser le zine pour mettre en avant les voix des étudiants impliqués dans le mouvement pour la Palestine et contre Trump, et ouvrir une


discussion sur la voie à suivre. Au Brooklyn College, il y a tout juste deux semaines, des étudiants ont tenté d’installer un campement et lorsque la sécurité publique est arrivée, le corps


enseignant et les étudiants se sont donné la main pour rester sur place. Quelques heures plus tard, des centaines de policiers ont été appelés sur le campus, brutalisant et arrêtant 14


personnes. Cette répression a installé une terreur au sein du campus, dont de nombreux étudiants sont sans papiers et susceptibles de subir le profilage racial de la police de New York. Nous


avons décidé de lancer une nouvelle édition du zine pour dénoncer cette situation et parler de la nécessité de se battre pour que les flics quittent le campus, contre les démocrates en


place qui soutiennent cette répression. Nous voulons poser la question de qui devrait diriger l’université : non pas les administrateurs qui répriment les étudiants, mais les étudiants, la


faculté et le personnel qui se sont levés ensemble pour la Palestine et contre la répression Cet événement au Brooklyn College montre que nous sommes à la fois dans un moment de solidarité


et de répression : un moment où les enseignants sont prêts à affronter la police en solidarité avec les étudiants et la Palestine, mais aussi un moment où la police est rapidement appelée


sur le campus pour réprimer le mouvement. Nous devons construire un mouvement beaucoup plus fort pour vaincre cette répression et aller plus loin dans la remise en question de l’université


néolibérale. RP QUELLES SONT LES PERSPECTIVES DE MOBILISATION, ET COMMENT LE MOUVEMENT ÉTUDIANT PEUT-IL POSER LES BASES D’UN MOUVEMENT PLUS LARGE DANS LA SOCIÉTÉ AMÉRICAINE CONTRE TRUMP ? La


lutte contre la répression de Mahmoud Khalil a ouvert la voie a u mouvement anti-Trump. En parallèle de certaines mobilisations pour Mahmoud Khalil, il y a eu davantage de mobilisations


anti-Trump, liées à des organisations à but non lucratif qui soutiennent les démocrates. Il y a également eu des rassemblements massifs contre l’oligarchie organisés par Bernie Sanders et


Alexandria Ocasio Cortez. Nous avons vu les tentatives des mobilisations alignées sur les positions des démocrates de séparer la lutte contre Trump du mouvement pour la Palestine et de


séparer les travailleurs et les étudiants. C’est une manœuvre essentielle pour pour un Parti qui finance et soutien le génocide et l’État d’Israël depuis sa création. Face à ces divisions,


nous voulons construire une lutte unifiée contre Trump, contre la répression et pour la Palestine. Pour cela, le mouvement étudiant pour la Palestine doit se lier au mouvement ouvrier - ce


que nous avons vu à petite échelle au Brooklyn College lorsque les étudiants et les professeurs se sont serré les coudes pour défendre le campement. Nous l’avons vu à une échelle un peu plus


grande sur les campus de l’Université de Californie, où les étudiants-travailleurs se sont mis en grève contre la répression l’année dernière. Il est nécessaire que les syndicats s’opposent


à la répression, dans une situation où de nombreux travailleurs étudiants sont attaqués. Par exemple, l’étudiant et président du Student Workers of Columbia, Grant Miner, a été expulsé la


veille du début des négociations contractuelles. Il est clair que les droits des travailleurs et la lutte pour la Palestine sont liés. Les dirigeants syndicaux, comme Shawn Fain de l’UAW,


devraient organiser et mobiliser leurs membres contre la répression et la relier à la lutte du mouvement ouvrier. À plus petite échelle, une lutte importante est en cours à l’université de


Dartmouth, établissement membre de la prestigieuse « Ivy League », où les étudiants qui se sont syndiqués l’année dernière sont en grève, non seulement pour obtenir des salaires plus élevés,


mais aussi pour que l’ICE ne soit plus présente sur le campus. Il y a un énorme potentiel en ce moment : il y a de la colère contre Trump, de la sympathie pour la Palestine et un rejet de


la répression parmi des masses de personnes. Une lutte unifiée, organisée d’en bas sur chaque lieu de travail et dans chaque université, peut apporter une réponse aux attaques de Trump, mais


aussi à la répression de l’ICE. RP : TU DÉCRIVAIS UN PHÉNOMÈNE AUTOUR DE BERNIE SANDERS, QUI A SOUTENU BIDEN ET KAMAL HARRIS MAIS SE PRÉSENTE COMME CRITIQUE DU BILAN DES DÉMOCRATES ET


RÉUNIT DES MILLIERS DE PERSONNES EN MEETING. DANS LE MÊME SENS, LES MOBILISATIONS ANTI-TRUMP TÉMOIGNENT D’UN MÉCONTENTEMENT À L’ÉGARD DU PARTI DÉMOCRATE, QUI N’A PAS RÉUSSI À OPPOSER UNE


RÉSISTANCE SÉRIEUSE À TRUMP. QU’AS-TU À DIRE À TOUS CES GENS QUI VEULENT S’ORGANISER POUR DONNER À TRUMP UNE RÉPONSE COHÉRENTE ? Une crise du Parti démocrate a été ouverte par le mouvement


pro-Palestine et sa remise en cause du « genocide Joe » et des milliards que les démocrates et les républicains envoient pour soutenir l’État d’apartheid d’Israël et pour soutenir le


génocide à Gaza. Les manifestations, ainsi que le mouvement « uncommitted », qui appelait les gens à voter sans engagement lors des primaires du parti démocrate, en étaient l’expression.


Bien que cela n’ait pas été un facteur décisif dans l’élection, de nombreux Américains d’origine arabe et de jeunes ont aussi refusé de voter pour Kamala Harris en raison de son soutien au


génocide. Lorsque Harris a perdu l’élection, de nombreuses personnes ont blâmé les démocrates. Ils ont reproché aux démocrates des questions tactiques, comme le fait que Biden n’ait pas


abandonné plus tôt, mais aussi le fait qu’ils n’aient pas proposé de véritables réformes matérielles pour la classe ouvrière et qu’au lieu de cela, ils aient essentiellement mené une


campagne similaire à celle d’Hillary Clinton en 2016, en faveur d’un moindre mal et du statu quo néolibéral. Dans ce contexte, nous avons assisté à une mobilisation accrue contre Trump,


comme je l’ai décrit précédemment. Mais nous assistons également au renforcement de l’aile progressiste du Parti démocrate, avec Bernie Sanders et AOC qui organisent des rassemblements


massifs de dizaines de milliers de personnes, non seulement dans les grandes villes, mais aussi dans les villes des États qui étaient majoritairement en faveur de Trump pendant l’élection


présidentielle. Sanders et AOC font campagne « contre l’oligarchie », en soulignant que Trump gouverne très explicitement pour les riches, et dénoncent le rôle d’Elon Musk dans le


gouvernement. Ils parlent de la colère contre Trump, mais aussi de l’insatisfaction à l’égard du Parti démocrate, dans le but explicite d’agir comme une campagne de pression pour


reconstruire le Parti démocrate afin qu’il adopte un programme comportant davantage de réformes pour la classe ouvrière. Mais nous avons déjà vu ce film et nous savons qu’il ne fonctionne


pas pour la classe ouvrière et les personnes opprimées. Depuis des décennies, Bernie Sanders tente de faire pression sur le Parti Démocrate pour qu’il adopte des réformes en faveur des


travailleurs - et plus récemment, il a soutenu Biden dans l’espoir d’obtenir ces réformes. Au lieu de cela, Biden a brisé une grève des chemins de fer et la classe ouvrière a connu une


austérité de facto, à cause de l’inflation. Il y avait de l’argent à profusion pour la guerre en Ukraine et pour le génocide à Gaza, mais rien pour la classe ouvrière. Sanders et AOC n’ont


pas soutenu la Palestine, notamment en affirmant que les manifestations avaient un problème d’antisémitisme et, dans de nombreux votes, en refusant de s’opposer aux milliards envoyés à


Israël. Ce sont des nationalistes, à la recherche d’une « America First » version progressiste, comme le montre l’affirmation de Sanders sur la nécessité de « frontières plus solides ». Ils


cherchent à reconstruire la sympathie de la classe ouvrière et des jeunes avec le parti démocrate, en essayant de montrer que les démocrates pourraient être un instrument au service de la


classe ouvrière et des opprimés aux États-Unis. Mais les démocrates servent fermement la classe capitaliste américaine et à l’impérialisme américain, comme cela a été démontré à maintes


reprises. Et c’est ce parti que Bernie Sanders et AOC cherchent à reconstruire. S’ils s’opposent à l’aile de l’establishment du parti démocrate, c’est dans le but de renforcer le parti, et


non de le briser. Cependant, les rassemblements massifs en faveur de Sanders et d’AOC sont l’expression de personnes qui veulent lutter contre Trump et qui en ont assez des démocrates. Ils


sont l’expression des possibilités de ce moment politique. Cependant, nous ne pouvons pas permettre que ce potentiel soit ramené au Parti démocrate : le parti qui a commis un génocide contre


la Palestine, qui a créé le statu quo néolibéral qui a créé les possibilités pour qu’un Donald Trump. Il est possible de vaincre les attaques de Trump, si les étudiants et les travailleurs


s’unissent et font confiance à leur propre force et à leur mobilisation. Il faut s’attaquer à la racine du Trumpisme, qui est le système capitaliste pourrissant et en crise. La voie à suivre


est que la classe ouvrière et les personnes opprimées forment leur propre organisation politique - un parti de la classe ouvrière qui lutte pour le socialisme , qui offre une alternative


politique et joue un rôle dans l’organisation de la lutte contre la droite, contre les démocrates, contre l’impérialisme et contre l’ensemble du système capitaliste.