Monoprix : soutien à alain, assigné en justice pour avoir dénoncé un cas de harcèlement!

Monoprix : soutien à alain, assigné en justice pour avoir dénoncé un cas de harcèlement!


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Alain Sylvere Tsamas, délégué et représentant syndical CGT de Monoprix, est assigné au tribunal de Nanterre le 14 mai 2025. Il fait face à des représailles pour avoir dénoncé un cas de


harcèlement moral au sein de l’entreprise. En octobre 2024, Alain avait alerté la direction de Monoprix d’un cas de harcèlement dans un des magasins de la région Île-de-France, sans obtenir


de réponse concrète. Face au silence de sa direction, il avait publié plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux du syndicat CGT Monoprix et une affiche pour dénoncer cette situation.


Révolution Permanente avait relaté cette affaire dans un précédent article. Cette dénonciation publique lui a valu une mise en demeure de la part de sa direction en février 2025, l’accusant


de diffamation et le menaçant de poursuites. S’il est reconnu coupable par le tribunal, Alain Sylvere Tsamas pourrait écoper d’une amende pouvant aller jusqu’à 12 000 euros d’amende.


Militant syndical combatif, il s’agit de sa sixième comparution devant les tribunaux. Malgré ces multiples tentatives d’intimidation, le syndicaliste n’a écopé que d’une interdiction de


manifester à l’intérieur de ses magasins pendant trois ans, sous peine d’une amende de 1 000 euros par infraction. _« La répression bat son plein à Monoprix. Plusieurs élus ou mandatés de


l’entreprise en Île-de-France sont aussi victimes des pressions de la direction à la gare d’Asnières, avenue d’Italie à Paris, Antony… Certains salariés et responsables non protégés sont


également licenciés »_, explique à Révolution Permanente Alain Sylvere Tsamas. Prétextant un contexte économique difficile, Monoprix organise _« une opération de nettoyage dans ces magasins


depuis plusieurs mois »_, comme l’explique le délégué syndical, afin de réduire sa charge salariale. Les salaires n’ont été augmentés que de 1,5% à 1,8% brut selon les échelons, et les


primes de participation ont été refusées aux travailleurs de l’enseigne depuis deux ans maintenant. De son côté, le directeur général du groupe Casino (propriétaire des magasins Monoprix),


Philippe Palazzi, a perçu plus de 1 200 000 euros bruts de rémunération en 2024 et devrait toucher deux primes de 618 000 euros pour cette année. Afin de lutter contre la répression


syndicale, et contre l’accaparement des richesses par le patronat, un rassemblement de soutien pour Alain Sylvere Tsamas est organisé le 12 mai pour dénoncer ces méthodes d’intimidation et


exiger l’abandon des poursuites. Mobilisons-nous, travailleuses et travailleurs, pour défendre le droit de dénoncer les harcèlements et les abus sur nos lieux de travail.