
Raids du fbi pour des tags de soutien à la palestine : des étudiants interpellés dans le michigan
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Embarqués, perquisitionnés et fouillés à leur domicile, mercredi 23 avril, des militants pro-Palestine ont été la cible de raids du FBI, de la Police du Michigan et de policiers municipaux.
Une nouvelle illustration de la répression d’ampleur qui frappe les étudiants mobilisés pour la Palestine aux États-Unis. En effet, depuis plusieurs mois, la chasse aux sorcières qui s’opère
dans les universités s’intensifie. Entre 6 heures et 9 heures du matin, les étudiants mobilisés ont été interpellés à leur domicile, menottés et deux d’entre eux ont été embarqués afin de
subir un interrogatoire. Plusieurs d’entre eux se sont fait réquisitionner leurs téléphones et autres effets personnels sans aucune justification. Le FBI a refusé de leur présenter de mandat
de perquisition. > 🚨BREAKING | Officials Confirms Raids in Multiple Cities ; TAHRIR > Coalition Says FBI Agents, Michigan State Police, and Local Officers > Targeted Pro-Palestine
Organizers > > [image or embed] > > — Drop Site (@dropsitenews.com) 23 avril 2025 à 21:44 Accusés pour des faits s’étalant de février 2024 à mars 2025, les étudiants se voient
notamment reprochés des actes de vandalismes contre des personnels de l’université du Michigan, tels que des tags en soutien au peuple Palestinien. Or les poursuites intentées par la
Procureure générale semblent s’être portée arbitrairement contre les principales figures de la mobilisation pour la Palestine de l’université. En effet, selon l’un de leurs avocats, « _les
étudiants visés sont ceux que les responsables de l’université du Michigan considèrent comme les plus actifs dans les mobilisations sur le campus (…) outre le fait qu’ils partagent le même
point de vue sur la Palestine, on pourrait se demander pourquoi les étudiants qui manifestent sur le campus sont pris pour cible, mais on sait qu’ils le sont du fait de leurs
revendications_. » « _Nous sommes convaincus que sans leurs opinions politiques, ces étudiants n’auraient jamais été ciblés_ » témoigne Liz Jacob, une avocate du _Suger Law Center_ à
Détroit. Une répression politique qui touche un nombre croissant d’étudiants. Alors que le mois dernier à l’Université de Columbia, plusieurs étudiants avaient été renvoyés pour avoir
participé à l’occupation du Hamilton Hall, la répression était montée d’un cran avec l’arrestation Mahmoud Khalil, étudiant palestinien et figure du mouvement Palestine à Columbia, arrêté
par les services de l’immigration et des douanes, directement à son domicile, et désormais menacé d’expulsion. Cette véritable offensive va de pair avec une volonté assumée de
l’Administration Trump de silencier le mouvement étudiant. Alors que la Procureure générale qui s’attaque aux étudiants de l’université du Michigan, déclare ne pas se ranger derrière le
président américain sur le terrain politique, elle s’érige pourtant en relai forcené de son projet répressif pour les universités. La Démocrate, en charge de l’État du Michigan, a déjà
intenté des poursuites pénales à l’encontre 11 autres étudiants qui avaient participé à un campement pro-Palestine en mai 2024. Rien de surprenant, alors que la politique du président Biden,
criminalisant les étudiants mobilisés pour la Palestine, n’hésitant pas à instrumentaliser l’antisémitisme contre eux, avait en effet ouvert la voie et préparer le terrain à une telle
répression. Profitant de cette brèche et utilisant la Palestine comme prétexte, Trump cherche désormais à mettre au pas l’ensemble du monde universitaire. Ainsi, de nombreuses universités,
au sein desquels les étudiants avaient été à l’avant-garde de la mobilisation pour la Palestine, se sont vu retirer leurs subventions fédérales pour ne pas avoir assez réprimé les étudiants
pro-Palestinien. Malgré cette offensive historique, les étudiants de Yale relèvent la tête et réaffirment leur soutien à la Palestine dans une nouvelle mobilisation sur le campus le 23
avril, ou 200 manifestants ont dressé un campement pour dénoncer la venue de Itamar Ben-Gvir, figure de l’extrême droite sioniste, invité pour une conférence. Face à ces attaques d’ampleur,
les étudiants et personnels tentent d’organiser la riposte, comme ce fut notamment le cas à Harvard le 2 avril dernier où des centaines d’étudiants se sont rassemblés pour s’opposer à
l’offensive de Trump. Dans ce contexte, seule la structuration d’un mouvement large permettra aux étudiants de porter leurs revendications anti-impérialistes contre le génocide à Gaza, et
plus largement de faire face au projet réactionnaire de Trump.