Elections municipales de vénissieux annulées : retour aux urnes avant le printemps - rue89 lyon
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A Vénissieux, les électeurs devront donc revoter pour désigner leurs conseillers municipaux. Le Conseil d’Etat a confirmé ce 4 février la décision du tribunal administratif de Lyon qui
invalidait la totalité des élections municipales de mars 2014 de cette commune de l’Est lyonnais, estimant qu’il y avait eu des « manoeuvres frauduleuses » de la part du nationaliste (exclu
du FN) Yvan Benedetti, qui conduisait la liste d’extrême droite. Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89 Lyon, abonnez-vous. Rue89Lyon Publié le 4 février 2015 · Imprimé le 12
juin 2025 à 14h12 · Modifié le 23 février 2015 · 3 minutes Pour rappel, lors de l’audience, le rapporteur public avait une nouvelle fois noté dans ses conclusions de graves
irrégularités, dont un « défaut de consentement de certains membres de cette liste ‘Vénissieux fait front’ ». Plusieurs colistiers -et notamment des personnes âgées- auraient été abusés et
inscrits sans leur accord. Par ailleurs, le Conseil d’Etat note dans un communiqué que « plusieurs de ces candidats avaient accepté de figurer sur la liste en croyant que celle-ci était
soutenue par le Front national ». Dans ce même communiqué, le Conseil d’État justifie sa décision d’annulation : > «Cette manoeuvre, compte tenu du nombre de voix obtenues par la >
liste « Vénissieux fait front » et des écarts de voix entre > les trois autres listes présentes au second tour, avait porté > atteinte à la sincérité du scrutin dans son ensemble et
> justifiait l’annulation de l’intégralité des opérations > électorales». Le Conseil d’État a confirmé également, « en raison du caractère frauduleux de la manœuvre dont il s’était
rendu responsable », l’inéligibilité du candidat tête de la liste « Vénissieux fait front », Yvan Benedetti, pour un an : > « En revanche, le Conseil d’État a annulé la deuxième >
inéligibilité prononcée par le tribunal administratif : il a > estimé qu’il n’était pas prouvé que la personne (Estelle > Gacon, ndlr) faisant l’objet de cette inéligibilité ait >
elle-même accompli certaines des manœuvres frauduleuses > relevées ». TOUS LES MANDATS ÉLECTIFS SONT ANNULÉS À VÉNISSIEUX, À LA MÉTROPOLE DE LYON ET AILLEURS Christophe Girard, candidat
Divers droite à la mairie de Vénissieux, avait déposé un recours dans la foulée des résultats qui le plaçaient en deuxième position derrière Michèle Picard (30,40% des voix contre 37,64%
pour la maire sortante communiste). A partir de la notification de la décision du Conseil d’Etat, tous les mandats électifs sont annulés. C’est la préfecture « de la Métropole de Lyon et du
Rhône » (comme il faut dire depuis le 1er janvier) qui va donc administrer la ville de la banlieue lyonnaise. Comme le remarque Le Progrès, le socialiste Bernard Rivalta perd, de facto, la
présidence du puissant Sytral, l’organisme public qui gère les TCL. Dans un communiqué, le maire UMP d’Oullins, François Noël Buffet, l’un des chefs de file de l’opposition à la Métropole,
se félicite de l’annulation de l’élection municipale : > «Cette annulation affaiblit une nouvelle fois la majorité de > Gérard Collomb à la Métropole, lui enlevant six élus. » Côté
communistes, c’est le secrétaire fédéral du PCF du Rhône, Raphaël Debu, qui a commenté cette annulation : > « Le Conseil d’Etat crée un dangereux précédent en annulant > une élection
où 955 voix séparent la liste du Maire Michèle > Picard de la suivante. Le rapporteur du Conseil d’Etat estime en > effet que les voix de la liste d’extrême-droite, composée de >
manière litigieuse – mais néanmoins validée par la Préfecture > au moment du dépôt – se seraient reportées sur la liste de > droite. Terrible aveu de la porosité entre une droite
extrême et > l’extrême-droite ! » La date de scrutin devrait être prochainement fixée par le préfet dans les trois prochains mois. Difficile de dire aujourd’hui combien de listes seront
présentes. Anticipant la décision du Conseil d’Etat, les socialistes, toujours emmenés par Lotfi Ben Khelifa propose une liste commune avec la maire sortante, la communiste Michèle Picard
qui ne lui a, pour le moment, pas répondu. Le FN pourrait, cette fois-ci, monter une liste. L’annulation de l’élection profite surtout au candidat divers droite, Christophe Girard, qui peut
faire tomber ce bastion communiste. > ARTICLE MIS À JOUR LE 4 FÉVRIER À 17H30 AVEC LE COMMUNIQUÉ DE LA FÉDÉRATION PCF DU RHÔNE