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En 2023, le déficit global des hôpitaux publics a presque doublé à 2,4 milliards d'euros, selon les derniers chiffres publiés par la Drees, jeudi 22 mai. Il s'agit d'une

"proportion inédite depuis 2005", point de départ des observations. Les cliniques privées, elles, voient leur rentabilité baisser. Suivez la couverture complète Dérapage du déficit

public : un effort de 40 milliards d'euros attendu en 2026 Les hôpitaux publics en mauvaise santé financière. En 2023, ces derniers ont connu une dégradation de leurs comptes

financiers_ "sans précédent"_, avec un déficit global qui a presque doublé à 2,4 milliards d'euros, indique la direction statistique des ministères sociaux (Drees) dans une

étude publiée jeudi 22 mai. _"La très nette détérioration"_ des comptes des hôpitaux publics_ "s'explique notamment par la sortie progressive des dispositifs

exceptionnels de soutien pour faire face à la crise sanitaire",_ explique la Drees.  LA PART D'HÔPITAUX SURENDETTÉS REPART À LA HAUSSE Le déficit global de 2,4 milliards

d'euros représente 2,3% des recettes des établissements, soit _"une proportion inédite depuis 2005, point de départ des observations"_, ajoute-t-elle. Du côté de

l'endettement, le Ségur de la santé et ses mesures de restauration des capacités financières ont continué de faire leurs effets, avec un endettement qui diminue à 45% des capitaux

permanents. Toutefois, _"la part des établissements surendettés repart à la hausse, sans pour autant retrouver son niveau d’avant crise (à 36% en 2023 après 34% en 2022 et 41% en

2019)"_, notent les experts. * Lire aussi "Inadmissible" : la fièvre monte contre les hôpitaux qui font payer (cher) leur parking La Fédération hospitalière de France prévoit

pour 2024 une nouvelle hausse du déficit des hôpitaux publics, qui atteindrait 3,4 milliards d'euros. Les comptes des cliniques privées, à but lucratif, restent globalement dans le vert

en 2023, mais présentent des signes de détérioration. Le secteur enregistre un bénéfice global de 362 millions d'euros, qui toutefois recule nettement, à 1,8% des recettes, contre 3,4%

un an auparavant. ------------------------- M.T avec AFP