Jo 2024 : quels sont les sports les plus énergivores? | tf1 info

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Hors sports d'hiver, c'est la natation qui est la discipline la plus énergivore, selon une étude menée par l'Observatoire français de la transition écologique. La consommation


électrique d'une piscine est elle six fois plus importante que celle d'un gymnase. Une bonne nouvelle toutefois : cette consommation baisse, notamment grâce aux efforts de


sobriété dans le sport. Suivez la couverture complète Jeux olympiques et paralympiques C'est une évidence : la consommation électrique des installations sportives varie d'une


discipline à une autre. Mais dans quelles proportions ? C'est le sujet sur lequel s'est penché l'Observatoire français de la transition écologique, créé par Enedis, dont


l'étude (nouvelle fenêtre) portant sur un échantillon de 1 600 stades et installations sportives vient d'être publiée. Selon ces résultats sur l'année 2023, ce sont les sports


de glace qui sont les plus énergivores, avec 983 MWh de "_consommation électrique médiane_". Cela signifie que la moitié des installations consomment plus de 983 MWh et


l'autre moitié consomme moins.  La raison est simple : "_Une patinoire nécessite de produire beaucoup de froid_", lit-on dans l'étude. À titre indicatif, un foyer


français consomme en moyenne 2,296 MWh par an. UNE PISCINE DEMANDE 10 FOIS PLUS D'ÉLECTRICITÉ QU'UN STADE À quelques jours de l'ouverture des JO de Paris, voici les chiffres


de consommations pour les disciplines pratiquées, toujours sur l'année 2023 : - Les bassins de natation arrivent largement en tête, avec une consommation annuelle de 374 MWh,


puisqu'il faut "_chauffer l'eau des piscines pour la maintenir à une température acceptable_". - Viennent ensuite les salles de combat (94 MWh), les "_salles


sportives d'intérieur_" type gymnases (56 MWh), les équipements d'athlétisme (54 MWh) et les structures artificielles d'escalade (52 MWh). - Suivent les cours de tennis


(48 MWh) et les "terrains de grands jeux" (41 MWh). - Enfin, l'étude précise que les équipements cyclistes consomment chaque année 39 MWh, ceux équestres 37 MWh, les terrains


ou stades d'extérieur 35 MWh et enfin les murs et frontons 19 MWh. UN LIEN DIRECT AVEC LA PRODUCTION DE CHALEUR OU DE FROID "_Cela dépend évidemment des températures extérieures,


en fonction desquelles vous aurez besoin de plus ou moins d’énergie pour cela,_ précise Maël Besson, expert en transition écologique du sport, cité dans l'étude. _L’essentiel de la


consommation est lié à la production de chaleur ou de froid, donc au chauffage ou à la climatisation. C’est ce qui est le plus énergivore. C’est pour cela que la rénovation thermique est


aussi stratégique. Pour rappel, plus de 50 % des salles de sport, gymnases, etc. ont été construits avant les années 1990 et sont donc assez inadaptés au climat actuel et futur_." QUI


SONT LES BONS ÉLÈVES DE LA SOBRIÉTÉ ? Mais ces consommations peuvent baisser. Comme le montrent les chiffres publiés dans l'étude : la consommation électrique a baissé de 19% entre 2018


et 2023. Trois raisons à cela : le Covid, la crise énergétique (une électricité plus chère a conduit à des économies) mais aussi le plan de sobriété mis en place par le gouvernement dans


tous les secteurs d'activités, dont le sport. Cette baisse s'est confirmée l'an dernier : -5% de consommation entre 2022 et 2023. Trois sports ont fait davantage


d'efforts : les sports de glace ont baissé leur consommation médiane de 29% entre 2022 et 2023. "_Cela peut s’expliquer par des collectivités qui ont décidé d’ouvrir leur patinoire


moins longtemps dans l’année, notamment lors des mois les plus chauds, pour réduire leur facture_", précise Maël Besson.   Viennent ensuite les murs et frontons, avec une baisse 21%


sur la même période, et enfin, les terrains ou stades extérieurs, avec une baisse de 20%. Les piscines ont, elles, diminué leur consommation de 11% par rapport à 2018. Une baisse notamment


liée à la suppression de l'obligation de vidanger les bassins deux fois par an. Pour aller plus loin, les dirigeants d'installations sportives disposent de plusieurs leviers :


modifier les comportements individuels et collectifs, rénover et isoler les bâtiments, modifier les solutions d'éclairage en choisissant des LED par exemple, améliorer le pilotage des


installations de chauffage et de climatisation, etc. * Lire aussi INFO TF1-LCI - Sobriété énergétique : le rappel à l'ordre du gouvernement aux maires et aux commerçants Quid de la


consommation électrique lors d'événements sportifs de grande ampleur, comme JO ? "_Il arrive encore fréquemment qu’une grande partie des usages soit raccordée à des groupes


électrogènes qui fonctionnent avec des énergies fossiles (type diesel) pendant les compétitions importantes plutôt que sur le réseau électrique, notamment lorsqu’elles sont retransmises à la


télévision_", note Enedis.  Selon le gestionnaire du réseau public de distribution d'électricité, si ces solutions polluantes sont remplacées par le réseau électrique, cela permet


d'éviter "_90 % d’émissions de CO₂ (sur la part énergie, en France métropolitaine)_". Pour les JO de Paris, Enedis a mené "_près de 8 000 opérations de raccordement


d’installations au réseau électrique_".  ------------------------- Marianne ENAULT