Joël le scouarnec s'estime

Joël le scouarnec s'estime "responsable" du suicide de deux de ses victimes | tf1 info


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Joël Le Scouarnec est jugé depuis le mois de février pour des viols et agressions sexuelles sur 299 victimes. L'ex-chirurgien comparait devant la cour criminelle du Morbihan. Ce mardi


matin à l'audience, il a estimé être à l'origine de la mort de deux anciens patients qui se sont suicidés des années après les faits. Suivez la couverture complète Procès Le


Scouarnec : l'ex-chirurgien pédocriminel condamné à 20 ans de prison Dernière ligne droite au procès de Joël Le Scournec qui doit s'achever le 28 mai prochain après trois mois


d'audience. Ce mardi matin, l'ex-chirurgien âgé de 74 ans et qui est jugé à Vannes pour des "viols" et "agressions sexuelles" sur 299 personnes, a estimé mardi


qu'il était _"responsable"_ de la mort de deux de ses victimes pendant l'instruction. _"Vous est-il arrivé de penser parfois à certaines des victimes ?",_ a


demandé à l'accusé la présidente de la cour criminelle du Morbihan lors de son dernier interrogatoire. L'accusé a répondu conserver notamment le souvenir des deux jeunes hommes


dont les photos ont été projetées à l'audience._ "Ils sont morts: j'en suis responsable",_ a-t-il lâché, la voix tremblante.  LES ANCIENS PATIENTS SE SONT SUICIDÉS Il


s'agit d'un jeune homme mort d'une overdose en 2021, et dont les proches estiment qu'il s'est suicidé, et d'un autre retrouvé pendu à son domicile en 2020.  Du


premier, Joël Le Scouarnec a retenu l'identité complète, du second, il n'a en tête que le patronyme. Il a agressé sexuellement les deux garçons à l'hôpital de Quimperlé


(Finistère) alors qu'ils n'avaient que 10 et 12 ans respectivement. _"J'ai encore l'image de ce père de famille avec sa petite fille sur les genoux, et qui


n'est plus là à cause de moi"_, a lâché Joël Le Scouarnec, semblant réprimer un sanglot devant un tribunal comble. "POUR MOI, LA PRISON A ÉTÉ UNE LIBÉRATION" Depuis le


début du procès le 24 février, l'accusé a pourtant souvent montré à la cour un visage impassible et fait des déclarations succinctes et répétitives, d'un débit posé. Le 20 mars, il


a reconnu en bloc l'ensemble des faits pour lesquels il est jugé à Vannes, et même d'autres, prescrits ou qui font l'objet d'une nouvelle procédure, comme des violences


sexuelles sur sa petite-fille, révélées en pleine audience. * Lire aussi "J'avais 9 ans" : une victime présumée de Joël Le Scouarnec raconte les premiers jours du procès


_"Il est archicoupable" _et ne cherche pas à fuir ses responsabilités, a insisté l'un de ses avocats, Me Maxime Tessier. Mais l'ex-chirurgien pédocriminel, qui purge déjà


une peine de 15 ans de réclusion pour des viols sur mineurs après une condamnation à Saintes (Charente-Maritime) en 2020, assure n'avoir aucun souvenir précis des faits ou des


victimes. Il affirme toutefois mardi avoir _"pris la mesure" _de ses actes et _"de la souffrance des victimes". "Pour moi, la prison a été une libération" _car


elle l'a empêché, selon lui, de continuer ses violences pédocriminelles. _"Je sais ce que je suis au fond de moi, je suis intimement persuadé que jamais je ne pourrais porter la


main sur un enfant"_, insiste-t-il. Joël Le Scouarnec encourt à Vannes 20 ans de réclusion.  ------------------------- A.S avec AFP