
Shadow work : pourquoi faut-il apprendre à accepter son "côté obscur"? | tf1 info
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* L'expression "shadow work" est très à la mode, notamment sur les réseaux sociaux. * Elle désigne un travail sur soi, qui a pour objectif d'accepter ses parts
d'ombre. * Découvrir son moi profond peut parfois être brutal, même si cela a des bienfaits. Le terme "shadow work" affole les compteurs. Sur TikTok, le hashtag comptabilise
plus de 2,4 millions de vues, tandis que 1,7 million de publications y sont consacrées sur Instagram. Bien qu'elle suscite un vif intérêt sur les réseaux sociaux, cette expression ne
date pas d'hier. Théorisé au début du XXe siècle par le docteur Carl Gustav Jung, psychiatre suisse, fondateur de la psychologie analytique et disciple de Sigmund Freud, ce concept
désigne les aspects de notre personnalité que l'on dissimule. Nommé le "moi-fantôme" par Jung, ce côté obscur mérite d'être mis en lumière. EN QUOI CONSISTE LE TRAVAIL
DE L'OMBRE ? Nous avons tous des parts d'ombre que nous préférons laisser dans l'obscurité. Dans Madame Le Figaro, Émeric Lebreton, docteur en psychologie et auteur de Mon
Shadow Work Journal, explique que cette part "sombre", nous la cachons aux autres à cause de la honte, de la culpabilité et/ou de la gêne. En opposition à la lumière, qui
"correspond à la part de notre être que nous montrons", elle regroupe ces défauts et autres éléments que nous ne jugeons pas dignes d'intérêt. Interrogée par Le Dauphiné
Libéré, Natacha Duke, psychologue américaine, considère que ces parties "ne sont ni bonnes ni mauvaises en soi. Elles font simplement partie de qui nous sommes". Selon cette
spécialiste, elles sont même utiles en nous éclairant sur la manière dont "nous identifions et régularisons nos émotions", ainsi que sur notre perception du monde et de nous-même.
LES BIENFAITS DU SHADOW WORK Explorer son côté obscur peut être inconfortable. Pourtant, le shadow work est un travail aux multiples bienfaits car nos parts d'ombre ont une incidence
forte sur nos vies. Elles peuvent être à l'origine de crises, de réactions émotionnelles fortes et de "notre insatisfaction générale", indique Kelly Bramblett, coach et
auteure du Guide complet shadow work, journal et exercices, dans Madame Le Figaro. Pour Émeric Lebreton, il convient de percevoir ses parts sombres comme des "potentialités, des
compétences et des facettes de notre être". Bien intégrées à notre existence, elles peuvent lui apporter de la richesse. Par exemple, une tendance à la mythomanie est un terreau fertile
pour écrire une fiction. Selon cet expert, l'ombre permet à notre personnalité de "croître et [de] se renouveler". De son côté, Natacha Duke estime que le shadow work permet
de mieux se comprendre, de s'accepter et de s'aimer dans son entièreté. C'est aussi un moyen d'entretenir de meilleures relations avec les autres. Lire aussi Cette
technique de respiration inspirée du yoga peut calmer votre anxiété À QUOI FAUT-IL FAIRE ATTENTION ? Sortir de sa zone de confort en révélant au grand jour nos aspects les plus sombres est
loin d'être facile. Isaline Gayraud, psychologue clinicienne et auteure du Journal shadow work pointe un autre danger. Dans Madame Le Figaro, elle explique que ce travail sur soi peut
faire remonter à la surface des "éléments difficiles à intégrer", comme des traumatismes. Pour elle, mieux vaut se faire accompagner, "notamment dans les cas douloureux"
où certaines difficultés émergent, comme une anxiété ou un deuil. Un suivi thérapeutique (psychiatre, psychothérapeute clinique, psychologue…) offre un cadre sécurisant.
------------------------- Emilie CARTIER pour TF1 INFO