
Ce dispositif peine à se faire connaître pourtant, c'est un outil pour protéger les femmes et lutter contre le harcèlement de rue | tf1 info
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De nombreuses devantures des magasins affichent un logo "Ici, demandez Angela". Ce dispositif offre aux femmes un refuge face au harcèlement sexiste et sexuel dans l’espace public.
Karim Bennani met la lumière sur cet outil encore méconnu dans "Bonjour ! La Matinale TF1". Suivez la couverture complète Avec Elles Depuis quelques mois, de nouveaux logos font
leur apparition sur la devanture de certains commerces, bars et restaurants en France, notamment à Villiers-le-Bel et Arnouville dans le Val-d'Oise, mais aussi dans la ville de Metz :
ce macaron rose sur lequel on peut lire "Demandez Angela" est un dispositif qui permet aux femmes de lutter contre le harcèlement sexiste et sexuel qui sévit dans les rues de
France. Le décryptage de Karim Bennani dans "Bonjour ! La Matinale TF1". UN REFUGE POUR LES FEMMES EN DANGER D'après le site gouvernemental "Arrêtons les violences",
huit femmes sur dix ont peur de sortir seules le soir. "_La plupart des femmes ont déjà été harcelées ou suivies dans la rue et les transports en commun. Si le harcèlement de rue
touche particulièrement les femmes, il peut toucher tout le monde_", relate le site. Pour lutter contre ce fléau, la loi réprime l'outrage sexiste. Mais, pour protéger davantage
les femmes, le plan "Angela" a été lancé. Inspiré du modèle anglais, ce réseau de lieux sûrs permet aux femmes de trouver refuge dans les établissements qui affichent le sticker
"Angela". Ce dispositif est déjà présent dans plusieurs communes de France : Bordeaux, Grenoble, Lyon, Toulouse comptent parmi les villes qui ont adopté le plan "Angela".
"_Si une personne ne se sent pas en sécurité, se sent harcelée, elle peut trouver refuge dans l’un des établissements partenaires – identifié grâce au sticker sur sa vitrine – et
demander "Angela_", explique le site Arrêtons les violences. Les personnes qui travaillent dans ces établissements la mettront à l'abri et préviendront instantanément la
police. Pour la maire de Villiers-le-Bel dans le Val-d'Oise, Djida Techtach (PS), ce dispositif permet de sécuriser les femmes qui potentiellement pourraient être suivies dans la rue.
"_On a vraiment fait tous les commerces. Ça va du boulanger à la petite supérette du coin jusqu'à la pharmacie, les médecins et nos équipements publics aussi. On a mis un petit
macaron partout_". * Lire aussi Dans le monde, une femme sur huit a subi une agression sexuelle avant ses 18 ans UN DISPOSITIF QUI PEINE À SE FAIRE CONNAÎTRE Essentiel, ce plan manque
pourtant de notoriété. À Clamart (Hauts-de-Seine), par exemple, Angela est présente dans plusieurs commerces, pourtant les habitantes ne sont pas toujours au courant. Pour cette jeune femme
interrogée par la Matinale, Angela est une bonne initiative, néanmoins "_la journée, il y a quand même moins de harcèlement de rue. Donc, c'est une bonne chose, mais la nuit, il
n'y a pas d'alternative_". De leur côté, les commerçants trouvent cette initiative utile. "_C'est important parce que ce n'est pas toujours facile. On ne sait
pas forcément où aller tout de suite lorsqu'on se sent suivi ou en danger_", note Christophe Cousin, commerçant à Clamart. _"C'est pratique de pouvoir rentrer quelque
part et tout de suite sentir qu'on va avoir de l'aide"_. Mise en place à titre expérimental à partir de 2021 en France, Angela existe en Angleterre depuis plus de 10 ans. Si
elle se généralise, chez nous, elle peine encore à se faire connaître. Selon les derniers chiffres du ministère de l'Intérieur, 3 200 infractions pour outrage sexiste et sexuel dans la
rue ont été enregistrées l'an dernier, en 2024. Dans 9 cas sur 10, les victimes étaient des femmes. ------------------------- Sabine BOUCHOUL | Chronique : Karim BENNANI