"on peut faire autrement": un maire d'une petite commune du pas-de-calais se mobilise contre la loi duplomb sur l'agriculture


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Engagé contre la loi Duplomb, le maire de Rivière (Pas-de-Calais), Gabriel Bertein, s'est rendu en début de semaine à Paris, à l'Assemblée nationale, pour protester contre le


retour de certains pesticides. Gabriel Bertein, maire sans étiquette de Rivière, une petite commune du Pas-de-Calais, s'est rendu en début de semaine à Paris devant l'Assemblée


nationale au rassemblement des agriculteurs de la FNSEA pour protester contre la loi Duplomb et le retour de certains pesticides. Une action en opposition aux revendications des agriculteurs


présents sur place, qu'il assume en pointant du doigt les risques de ce retour en arrière, face notamment, au changement climatique. "On doit changer de cap très vite et


reconsidérer la façon de faire. Le biologique, l'élevage extensif, on peut faire autrement", explique l'édile au micro de BFM Grand Lille. UN APPEL AUX AUTRES ÉLUS Pour


l'élu, ce type d'agriculture vertueux doit être privilégié et surtout accompagné par l'État. "Il n'est pas normal que des gens qui ont des pratiques agricoles


vertueuses et efficaces ne soient pas rémunérés à la hauteur de ce qu'ils apportent en tant que service à la population." Pour appuyer son propos, l'élu appelle les citoyens


et autres élus à "oser dire ce qu'ils pensent parce que les gens sont très inquiets de ce qu'il se passe". Et ce "à la fois en termes de revenus pour le monde


agricole, d'impacts pour la santé. J'aimerais que les politiques s'accaparent de ce sujet par ce biais", affirme-t-il. UN PESTICIDE INTERDIT EN FRANCE DEPUIS 2018 Soutenu


par la FNSEA, qui avait appelé à la mobilisation pour l'occasion, la proposition de loi agricole, dite Duplomb en référence à son auteur - le sénateur LR Laurent Duplomb - revient


notamment à réintroduire, à titre dérogatoire, L'ACÉTAMIPRIDE. Celui-ci est un pesticide de la famille des néonicotinoïdes interdit en France depuis 2018. Ses effets chez l'humain


font l'objet d'inquiétudes, même si ces risques restent incertains, par manque d'études d'ampleur. Autorisé ailleurs en Europe, il est notamment réclamé par les


producteurs de betteraves ou de noisettes, qui estiment n'avoir aucune autre solution contre les ravageurs. À l'inverse, il est décrié par les défenseurs de l'environnement,


les apiculteurs et la Confédération paysanne (troisième syndicat agricole) qui le qualifient de "tueur d'abeilles". La PROPOSITION DE LOI AGRICOLE DUPLOMB va désormais passer


en commission mixte paritaire après le vote d'une motion de rejet soutenue par le bloc central et les députés LR. Le rapporteur du texte Julien Dive, également à l'initiative de


cette motion de rejet, a dénoncé l'"obstruction" des députés écologistes et de la France insoumise. Près de 3.500 amendements avaient été déposés. Lili Claudet avec Arthus


Vaillant