Epargne : pourquoi les français modestes perdent de l’argent
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Autre placement de plus en plus prisé depuis une vingtaine d’années, l’assurance-vie, et tout spécialement sa composante garantie, le fonds en euros reposant sur des placements obligataires
peu rémunérateurs depuis une dizaine d’années. Faute d’une bonne connaissance financière, cette catégorie de Français ne diversifie manifestement pas assez son épargne, alors que les ménages
plus aisés réussissent, au contraire, à le faire avec, par exemple, des investissements dans le private equity, l’épargne-retraite ou l’épargne salariale. Au-delà de ces constats, les
auteurs du rapport proposent 19 recommandations. Parmi celles-ci, celle de simplifier les produits d’épargne réglementée pour n’en plus proposer qu’un seul. Et ce, au regard du grand nombre
d’enveloppes défiscalisées actuelles aux conditions d’octroi et aux rendements différents (livret A, LDDS, livret jeune, livret entreprise, LEP, PEL…). De même, il est conseillé de _«
garantir à l’épargne réglementée un niveau de rémunération la protégeant de l’érosion monétaire »._ Soit une solution hautement salutaire pour éviter de perdre en pouvoir d’achat. En se
penchant sur les pratiques tarifaires des différents intermédiaires, les deux parlementaires en sont également venus à contester _« le maquis et l’illisibilité des frais et commissions
imposés aux contrats d’assurance-vie. Une meilleure information ne suffit pas et une lutte active contre les abus s’impose. »_ Autre grande thématique développée, celle du manque de
connaissance en matière financière des ménages modestes et classes moyennes. D’où la recommandation d’améliorer cette culture via plusieurs dispositifs. Il faut _« promouvoir des campagnes
d’information sur les bons comportements à observer en matière financière et intégrer dans les programmes scolaires des connaissances relatives à la finance »._ Et de préconiser, en
parallèle, d’ajouter à la liste des formations éligibles au compte personnel de formation (CPF) des actions d’éducation financière. A voir, après cela, si les Français seront prêts à lâcher
la simplicité et la disponibilité du bon vieux livret A ou du fonds en euros pour des produits plus risqués, même en connaissance de cause. A voir également si ces recommandations seront
suivies des faits, tant certaines d’entre elles impliquent une refonte en profondeur des usages et pratiques, à la fois pour les pouvoirs publics et les acteurs financiers.