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l'essentiel Une femme vient de déposer plainte contre une société d’ambulance albigeoise. Elle les accuse d’avoir maltraité sa mère de 93 ans durant plusieurs transports médicaux. En

colère, elle raconte le calvaire qu’a subi la vieille dame durant plusieurs semaines. Excédée par une situation qui a mis ses nerfs et la santé de sa mère à rude épreuve, Sylvie* a été

déposer plainte contre une société d’ambulance albigeoise le 27 mai dernier. "Par leurs agissements, ils ont mis la santé de ma mère en danger, explique cette Tarnaise de 73 ans,

domiciliée à Villefranche-d’Albigeois. C’est une femme déjà très fragile. Elle n’avait pas besoin de subir cela en plus." Début avril, la mère de Sylvie, Françoise*, âgée de 93 ans, est

conduite à l’hôpital d’Albi pour une lourde opération après de multiples fractures, dont celle du fémur. En sortant du centre hospitalier, Sylvie décide d’appeler une ambulance de la

société Albi Ambulance afin que sa mère retourne vivre chez elle, à Villefranche. À LIRE AUSSI : "Aujourd’hui, frapper un ancien est devenu banal"… A 82 ans, il prend une gifle,

porte plainte, et c’est lui qui se retrouve condamné C’est là qu’un premier incident survient. Sylvie raconte : "J’avais demandé aux ambulanciers de m’attendre à la pharmacie et de

suivre ma voiture. Je les ai attendus, sans jamais les voir. Inquiète, je suis rentrée chez moi. Quelle n’a pas été ma surprise de voir qu’ils étaient entrés sans mon accord et avaient posé

ma mère sur le fauteuil du chien !" "LES AMBULANCIERS N’ONT PRIS AUCUNE PRÉCAUTION" Quelques jours après, Françoise est percluse de douleurs. "Elle était alitée depuis

des jours et ne pouvait pas poser le pied au sol", rappelle Sylvie. Des examens révèlent une nouvelle fracture de la jambe opérée. Pour sa fille, aucun doute : "La route n’était

pas bonne et les ambulanciers n’ont pris aucune précaution. Elle a été trimbalée comme un vulgaire colis." De peur de réopérer Françoise aussi près de sa première intervention compte

tenu de son âge avancé, le chirurgien de l’hôpital d’Albi annonce à Sylvie qu’il ne peut rien faire pour sa mère. À LIRE AUSSI : INFO LA DÉPÊCHE. Un couple de retraités victime d’un

"home-jacking", les auteurs ont réussi à prendre la fuite avec leur butin Déterminée, cette dernière appelle donc le CHU Toulouse Purpan où un médecin lui propose de voir sa mère

le 14 mai. "Elle avait la jambe qui devenait bleue. Si je ne faisais rien, elle n’aurait plus pu marcher." Pour ce rendez-vous, elle fait de nouveau appel à Albi Ambulance.

"J’avais décidé de leur pardonner, estimant que l’erreur est humaine. Ils ont utilisé une coquille et le transport s’est bien passé." EN ROUTE VERS L’HÔPITAL, L’AMBULANCE FAIT

DEMI-TOUR Elle continue : "Une grosse semaine plus tard, le 26 mai, le chirurgien m’a rappelé pour revoir ma mère avant l’opération. J’ai contacté Albi Ambulance pour la conduire à

Toulouse". Deux ambulanciers arrivent donc le lendemain à son domicile de Villefranche, mais cette fois sans coquille de transport, ce qui étonne Sylvie. "Ils ont affirmé ne pas en

avoir, et de toute façon, qu’ils ne l’utiliseraient pas. Ils étaient très agressifs." L’ambulance démarre malgré tout, mais au bout de 4 km, Sylvie demande l’arrêt. "Maman se

tordait de douleur, sans que personne n’intervienne. Ils ont fini par admettre qu’ils avaient la coquille, mais qu’ils avaient "la flemme" de la mettre. J’étais choquée." Les

ambulanciers font alors demi-tour après "accord de leur hiérarchie", d’après elle. "Ma mère a donc manqué son rendez-vous médical très important et depuis, elle souffre. C’est

pour cela que j’ai déposé plainte", conclut la Tarnaise. Contactée, la société Albi Ambulance a indiqué pour sa part qu’elle "ne souhaitait pas faire de commentaire" sur

cette affaire. *Les prénoms ont été modifiés