Festival au lac: vulgaires machins revient à la maison

Festival au lac: vulgaires machins revient à la maison


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Une association des plus naturelles, mais qui a tardé à se concrétiser. «Le Festival au lac nous tend des perches depuis plusieurs années et les astres se sont enfin alignés. On est très


contents», a indiqué le chanteur et guitariste Guillaume Beauregard lors d’une généreuse entrevue avec _La Voix de l’Est_, à quelques heures d’un spectacle dans la capitale de la Belgique.


Les frères Beauregard et Marie-Ève Roy replongeront sans doute dans de vieux souvenirs au cours des prochains jours. Car c’est bien à Granby que l’aventure de Vulgaires Machins a débuté, au


début des années 90. Les nominations et distinctions se sont ensuite accumulées, mais on peut affirmer que le prix Juno de l’album francophone, pour _Compter les corps_, a constitué une


forme de consécration en 2007. Dix-huit ans plus tard, le groupe s’apprête à participer à une soirée punk rock conclue par la formation américaine Goldfinger au parc Daniel-Johnson.


Guillaume Beauregard avoue cependant avoir particulièrement hâte de retrouver les gars de Propagandhi. «Ça a quand même été un groupe très important dans notre évolution, au niveau de la


philosophie qu’on voulait amener. Ils nous ont beaucoup influencés, mais on n’a pas eu l’occasion de rejouer avec eux depuis le Sommet des Amériques à Québec (en 2021). C’est vraiment


excitant.» Le troisième Festival au lac se poursuivra vendredi avec la présence de _bands _comme Atreyu, Silverstein et Underoath pour la thématique _throwback emo_. L’intensité montera d’un


autre cran le samedi, alors que Blind Witness et Slaughter To Prevail viendront notamment représenter le genre deathcore. Rappelons que la portion prévue au Central a dû être annulée après


la fermeture soudaine - et permanente - de la salle de la rue Cowie. Les organisateurs auront donc un peu plus de difficultés à atteindre le total de 10 000 spectateurs évoqué en décembre.


DE BELLES PREUVES D’AMOUR Comme on l’évoquait plus haut, Vulgaires Machins revient tout juste d’une tournée de deux semaines en Europe. La magie semble toujours opérer, deux ans et demi


après la sortie de l’album _Disruption_. Vulgaires Machins Une autre belle preuve d’amour avait émergé l’automne dernier avec le lancement d’une campagne de sociofinancement pour un


documentaire sur la carrière du groupe. Même si l’objectif de 70 000 $ n’a pas été atteint sur la plateforme Indiegogo, le long-métrage réalisé par Martin Guérin sera vraisemblablement lancé


en 2026. Le montage à partir de documents d’archives a déjà débuté. «C’est très touchant, d’autant plus que la démarche est pas partie de nous. Je pense que l’intérêt est justement là, que


notre parcours soit raconté avec un regard extérieur et objectif», a souligné Guillaume Beauregard. Depuis sa naissance, Vulgaires Machins n’a jamais hésité à faire dans la critique sociale,


et même se joindre à un certain courant altermondialiste. Beauregard estime que de telles prises de position sont plus pertinentes que jamais ces jours-ci. «Quand on regarde l’état du


monde, tous les voyants sont dans le rouge. On vit une crise après l’autre. Je pense qu’on a besoin des artistes dans une optique de changement, mais aussi de rassemblement et de


solidarité», a conclu le Granbyen d’origine.