Les prétendants de l’ouest vus de l’intérieur

Les prétendants de l’ouest vus de l’intérieur


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L’édition 2025 des Tigers de Medicine Hat, la première équipe de l’ouest à accéder directement à la finale depuis 2009, lors du premier passage du grand rendez-vous de hockey junior à


Rimouski, sera bien reposée pour affronter la puissance des Knights de London. Au repos depuis cinq jours, la confiance règne chez les hommes de Willie Desjardins. Et si on se fie aux deux


Québécois qui les ont suivis toute la semaine, Alexis Castonguay et Stéphane Poirier, ils seront à prendre au sérieux dimanche soir. Membre de l’édition championne de l’Océanic en 2000,


Castonguay agit comme parrain des Tigers depuis 12 jours dans le Bas-Saint-Laurent. L’homme de 43 ans voit beaucoup de similitudes entre le club de Medicine Hat et l’Océanic d’il y a 25 ans.


Une «grande famille» unie. «C’est beau de voir la chimie qui règne entre les gars et à quel point ils sont soudés», raconte-t-il, habillé aux couleurs oranges et noires de la tête jusqu’aux


pieds. COMME À LA MAISON Même son de cloche pour Stéphane Poirier. «Ils sont en mission, rien ne semble pouvoir les déranger», ajoute l’ancien policier-parrain de l’Océanic. Le duo a tout


fait dans les derniers jours pour faire sentir les Tigers à la maison. Les deux hommes ont même fait inscrire un logo des Tigers sur un gros Hummer orange, que les joueurs ont pu conduire.


> Le véhicule est stationné devant le Colisée Financière Sun Life > en guise de symbole. «L’Océanic n’est plus dans la compétition, alors on souhaite que le Colisée devienne leur


aréna, explique Alexis Castonguay. On veut montrer à tout le monde qu’on veut que ce soit les Tigers qui gagnent.» Son compatriote québécois va encore plus loin. «On aimerait que les gens de


Rimouski se rangent derrière eux, souhaite Stéphane Poirier. Les Tigers sont très similaires à l’Océanic dans leur manière de traiter leurs joueurs, pour le respect et l’engagement qui


règne entre les joueurs et les dirigeants.» LA SIMPLICITÉ DE MCKENNA Les deux n’ont que du bien à dire de Gavin McKenna, le surdoué de 17 ans des Tigers. Aussi talentueux soit-il, le


deuxième meilleur pointeur du tournoi de cette année est d’abord et avant tout un gars de son âge. «C’est un jeune homme qui est réservé, ce n’est pas lui qui est le plus flamboyant à


l’extérieur de la patinoire, raconte Alexis Castonguay. Il est très gentil, très respectueux. Il me rappelle beaucoup Brad Richards dans sa façon d’être et sa _drive_ quand il tombe en mode


compétition.» BEAUCOUP DE REPOS Castonguay et Poirier ont proposé différentes activités aux joueurs des Tigers, mais les champions de l’Ouest ont préféré se reposer et passer du temps en


famille depuis mardi soir dernier. «Ils souhaitaient vraiment rester dans leur bulle, ils voulaient garder leur focus sur le hockey», de dire le premier. Tout le monde s’est rassemblé pour


un souper gastronomique au célèbre Capitaine Homard de Sainte-Flavie, vendredi soir. De connivence, Alexis Castonguay et Stéphane Poirier ont déployé un plan visant à amuser leurs visiteurs


de l’Alberta. Une tradition de l’équipe consiste à faire chanter la personne qui se retrouve avec du beurre sur son soulier lors des repas d’équipe. Vendredi soir, Castonguay a pris son


copain Poirier sur le fait et la magie a opéré. Stéphane Poirier s’est levé, a pris sa guitare et s’est mis à chanter la chanson porte-bonheur des Tigers, _Dixieland Delight_, un classique


du groupe de musique country et de country rock américain Alabama qu’il avait appris par cœur dans les derniers jours. «Quand tu joues sur la route, ça devient lourd, donc si tu sens que tu


es un peu chez vous, ça te permet d’avoir les idées un peu plus claires et de te concentrer sur le hockey», réfléchit Alexis Castonguay. Ne manque plus qu’une victoire, dimanche soir, devant


un Colisée rangé massivement derrière les Tigers et l’histoire sera complète!