Prisons françaises : plus de 83. 000 détenus au 1er mai, un record inégalé

Prisons françaises : plus de 83. 000 détenus au 1er mai, un record inégalé


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PRISONS FRANÇAISES : PLUS DE 83.000 DÉTENUS AU 1ER MAI, UN RECORD INÉGALÉ Ce chiffre record illustre le problème de surpopulation carcérale, puisque les prisons françaises comptaient


seulement 62.570 places opérationnelles au 1er mai. Publicité Le nombre de détenus dans les prisons françaises était de 83.681 au 1er mai, un chiffre qui n'a jamais atteint un tel


niveau et qui illustre le problème de la surpopulation carcérale, selon des données obtenues samedi auprès du ministère de la Justice. Les prisons françaises comptaient seulement 62.570


places opérationnelles au 1er mai, soit une densité carcérale globale de 133,7%. Elle était de 125,3% il y a un an. Ce sont 6000 détenus de plus en un an, et près de 25.000 de plus en cinq


ans, depuis la fin du premier confinement lié à la pandémie de Covid-19, qui avait donné lieu à des libérations anticipées. La densité carcérale dépassait le 1er mai les 200% dans 23


établissements ou quartiers pénitentiaires, selon les données du ministère. La surpopulation carcérale, que personne ne conteste, est un mal endémique français et contraint 5234 détenus à


dormir sur des matelas posés à même le sol. La densité carcérale atteint 163,2% en maison d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement, donc présumés innocents, et ceux


condamnés à de courtes peines. «MAUVAISE POUR ABSOLUMENT TOUT LE MONDE» Selon les données du ministère, 54.960 détenus étaient incarcérés au 1er mai dans une structure avec une densité


supérieure à 120% et 45.513 dans une structure avec une densité supérieure à 150%. Le seuil des 80.000 détenus a été franchi pour la première fois au 1er novembre 2024 (80.130). Il n’a cessé


depuis de grimper sauf au 1er janvier où l’on avait enregistré un léger tassement (80.669 détenus contre 80.792 au 1er décembre), pas inhabituel à cette période de l’année. La surpopulation


carcérale est _«mauvaise pour absolument tout le monde, pour les détenus eux-mêmes, évidemment»_ obligés de vivre _«dans des conditions indignes, et pour les agents pénitentiaires qui


subissent une insécurité et une violence»_, expliquait récemment le ministre de la Justice Gérald Darmanin, qui propose comme ses prédécesseurs de construire de nouvelles prisons pour lutter


contre ce fléau. Parmi les personnes incarcérées au 1er mai, 21.957 sont des prévenus, en détention dans l’attente de leur jugement définitif. Au total, 102.116 personnes étaient placées


sous écrou au 1er mai, un nombre qui ne cesse aussi d’augmenter. Parmi elles, on compte 18.435 personnes non détenues faisant l’objet d’un placement sous bracelet électronique ou d’un


placement à l’extérieur.