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TÉMOIGNAGES - Alors que la santé mentale a été érigée grande cause nationale en 2025, plusieurs médicaments indispensables au traitement des troubles bipolaires ont disparu des pharmacies

depuis le mois de janvier, plongeant patients et psychiatres dans l’incertitude. Ils sont les _«bons petits soldats de l’ordonnance»_, les _«malades mentaux_» que le journaliste Nicolas

Demorand qualifie sans fard dans son livre autobiographique _Intérieur Nuit_ (Les Arènes) paru le 27 mars dernier. Les personnes atteintes de trouble bipolaire ont fait l’objet d’une

attention médiatique inédite lorsque l’animateur de la matinale la plus écoutée de France a révélé sa condition, jetant une lumière crue sur l’alternance entre _«euphorie malsaine»_ et

_«énergie noire»_ quotidiennement associée à la bipolarité. Mais cet intérêt soudain ne change pas le quotidien des 650.000 à 1.600.000 Français qui souffrent de cette maladie psychiatrique

mal connue et souvent peu considérée, et dont l’équilibre est rudement mis à l’épreuve ces derniers mois. Depuis le 1er janvier 2025, des tensions d’approvisionnement et ruptures de stock 

concernant 14 médicaments psychotropes ont été publiées par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicaments (ANSM). Parmi eux, la Quétiapine, un médicament prescrit…