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Publicité La hausse des prix à la consommation en Suisse a basculé en terrain négatif en mai, s'inscrivant en recul de 0,1% sur un an sous l'effet de la chute des prix des produits

pétroliers, selon les relevés de l'Office fédéral de la statistique (OFS). Les prix des produits importés ont reculé de 2,4% sur un an alors que les prix des produits pétroliers ont

fléchi de 9,6% par rapport à la même période un an plus tôt, a indiqué l'OFS mardi dans un communiqué. Les prix des produits fabriqués en Suisse ont de leur côté augmenté de 0,6% sur un

an. En variation mensuelle, l'inflation en Suisse s'est chiffrée à 0,1% par rapport au mois d'avril, l'indice des prix à la consommation s'établissant à 107,6

points, cette légère hausse étant imputable à une augmentation des loyers, des tarifs pour les forfaits de voyages ainsi que des prix de certains fruits et légumes, selon l'OFS. La

Suisse avait elle aussi été confrontée à une vague d'inflation en 2022 mais dans des proportions moindres que dans la zone euro. Elle avait culminé à 3,5% sur un an en août 2022, contre

un sommet à 10,6% en octobre de la même année dans la zone euro. L'inflation en Suisse était repassée dès juin 2023 sous la barre des 2% visée par la banque centrale, puis était

revenue sous la barre des 1% en septembre 2024. L'inflation dans le pays alpin a débuté l'année 2025 à 0,4% sur un an en janvier et a depuis continué de reculer pour tomber à 0% en

avril. La banque centrale suisse doit tenir sa réunion trimestrielle de politique monétaire le 19 juin et de nombreux économistes s'interrogent quant à savoir si elle ramènera son taux

d'intérêt directeur à 0% (contre 0,25% actuellement), voire renouera avec les taux d'intérêt négatifs. Entre 2015 et début 2022, la politique monétaire de la banque centrale

suisse s'appuyait sur un taux d'intérêt négatif destiné à lutter contre la surévaluation du franc suisse, une valeur refuge derrière laquelle se retranchent les investisseurs dans

les périodes d'incertitudes. Mais elle avait rapidement changé de cap dans sa politique monétaire avec la vague d'inflation en 2022 qui avait suivi l'invasion de

l'Ukraine par la Russie.