Retraite : Berlin veut verser de l’argent aux enfants dès 6 ans

Retraite : Berlin veut verser de l’argent aux enfants dès 6 ans


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RETRAITE : BERLIN VEUT VERSER DE L’ARGENT AUX ENFANTS DÈS 6 ANS


Outre-Rhin aussi, la question de la pérennité du système de retraite se pose, et de manière toujours plus urgente. La coalition gouvernementale portée par le nouveau chancelier conservateur


Friedrich Merz (CDU/CSU) souhaite faire du sujet une priorité, rapporte la presse allemande, relayée par _Courrier international_ le 16 mai. Le départ à la retraite de la génération des


baby-boomers augmente le nombre de pensions à verser, pour des cotisants toujours moins nombreux. Malgré un âge légal de la retraite qui passera progressivement de 65 à 67 ans d'ici à


2029, le pays se questionne sur sa capacité à tenir.


Alors que le précédent gouvernement envisageait la piste d'un passage du financement par répartition, comme tel est le cas actuellement, à un système par capitalisation, Friedrich Merz


porte, lui, un projet inédit : verser aux enfants 10 euros par mois dès l'âge de 6 ans, afin de constituer à chacun une épargne pour l'avenir.


Concrètement, ces 10 euros seraient versés par l'État à chaque enfant scolarisé dans un établissement allemand jusqu'à sa majorité. Déposés sur un compte individuel et géré par le


secteur privé, les intérêts générés par ces sommes – 6 % ont été évoqués par Merz – pourraient porter le total à 70 000 euros d'épargne retraite, en plus d'une pension


complémentaire, si le majeur continue de placer 10 euros par mois jusqu'à son départ, a défendu le chancelier. Dans tous les cas, les sommes versées par l'État ne pourraient être


débloquées avant le départ à la retraite.


À Découvrir LE KANGOUROU DU JOUR Répondre Cette mesure de « préparation anticipée », estimée à 84 millions d'euros par an pour le budget allemand, risque de ne pas convaincre le clan


social-démocrate (SPD) de la coalition allemande. La capacité des futurs retraités à épargner après leur majorité tiendra en effet largement à leurs revenus futurs, générant de lourdes


inégalités entre les bénéficiaires.


De son côté, Merz défend une mesure à la fois symbolique et éducative : elle viserait à convaincre les jeunes « qu'ils doivent épargner et, surtout, qu'épargner en vaut vraiment la


peine », a-t-il expliqué, cité par BFMTV. Si conservateurs et sociaux-démocrates parviennent à s'accorder sur les modalités, un tel dispositif pourrait entrer en vigueur dès le 1er 


janvier 2026.