Reader TTS

Ce samedi 1er février, alors qu’il était en meeting à Montbéliard, le dirigeant du Rassemblement national Jordan Bardella s’est attaqué à la Secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet. Le

politicien a ciblé la dirigeante du syndicat qui dénonçait Bernard Arnault et ses menaces de délocalisation si les impôts pour les grandes entreprises étaient augmentés. Sophie Binet avait

en effet visé la réaction « _indécente_ » de ces patrons et leur « _chantage à l’emploi_ ». Face à ces patrons rois de l’évasion fiscale, en admiration devant la nouvelle administration

Trump et son programme anti-ouvrier, la dirigeante de la CGT avait qualifié ces derniers de « _rats qui quittent le navire_ » Le leader d’extrême-droite s’est aussitôt précipité au chevet

des grands patrons, prenant la défense de ces derniers dès le lendemain du passage radio de Sophie Binet. Dans son discours, il fait siffler la syndicaliste en lançant à son public « _honte

à madame Sophie Binet_ ». Il a ensuite affirmé qu’elle « _ne défend plus aujourd’hui les intérêts des travailleurs français_ », avant de se lancer dans une grande tirade vantant en défense

... des milliardaires du CAC 40. Une sortie à l’image de la politique que compte mener le RN contre les syndicats. En septembre dernier, le RN avait présenté son plan pour mettre au pas les

organisations ouvrières. Lors de la présentation du texte, le député Jean-Philippe Tanguy n’avait pas caché ses ambitions : lutter contre la « _politisation_ » des syndicats représentatifs,

en facilitant la création de « _syndicats maison_ », aux ordres de l’employeur. » Le parti à la Flamme revendique ainsi la méthode « Airbus ». L’entreprise est, en effet, connue pour son

savoir-faire en matière de répression antisyndicale et son utilisation de syndicats pilotés par la direction pour étouffer toute contestation des travailleurs. Dès lors, l’attaque de

Bardella contre Sophie Binet montre le climat antisyndical que le RN cherche à entretenir, et les dangers de son ascension au pouvoir pour les travailleurs. S’attaquer aux syndicats

faciliterait en effet le programme pro-patronal du RN, qui à la veille des élections législatives 2024 n’avait pas hésité à abandonner l’abrogation de la réforme des retraites, ou soutenait

même l’allongement du délai de carence pour les fonctionnaires. Les attaques antisyndicales de Jordan Bardella sont une nouvelle illustration que le RN ne roule que pour les grandes

fortunes. Des ennemis des travailleurs aussi tricheurs et corrompus que les autres partis de la classe dominante, qui, sous couvert de défense des travailleurs français , ne servent en

réalité qu’une poignée de grands patrons et ultra-riches. Alors que le RN ne cesse de gagner du terrain et que les attaques contre le mouvement ouvrier ne cessent de se multiplier, il faut

faire bloc. Soutien à Sophie Binet et à l’ensemble des militants syndicaux attaqués pour leurs prises de positions politiques !