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* L'Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle ce vendredi à interdire les arômes dans les produits à base de tabac ou de nicotine. * Attirant notamment les adolescents et les

jeunes adultes, ils créeraient une dépendance accrue. * Déjà adoptée aux Pays-Bas, cette mesure a montré son efficacité. Alors que le gouvernement français vient d'annoncer

l'interdiction de la cigarette dans les parcs, les plages et aux abords des écoles à partir du 1ᵉʳ juillet, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle ce vendredi 30 mai à

interdire "tous les arômes dans les produits du tabac et à base de nicotine", à la veille de la journée mondiale sans tabac qui aura lieu ce samedi 31 mai. > Les arômes rendent 

non seulement l’arrêt du tabac plus difficile > mais ils sont également associés à de graves maladies pulmonaires Communiqué de l'OMS Selon l'OMS, cette mesure devrait être

prise "d'urgence" et concerner "les cigarettes, les sachets de nicotine, les pipes à eau et les cigarettes électroniques (nouvelle fenêtre)". Le but : limiter la

dépendance (nouvelle fenêtre) à ces produits, notamment chez les jeunes, particulièrement friands des arômes comme le menthol, le chewing-gum, la barbe à papa ou encore la fraise. L'OMS

explique dans un communiqué (nouvelle fenêtre) que "les arômes rendent non seulement l’arrêt du tabac plus difficile mais ils sont également associés à de graves maladies

pulmonaires". Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, estime que ces goûts parfois très sucrés "alimentent une nouvelle vague d’addiction et doivent être

interdits". "Ils compromettent des décennies de progrès accomplis dans la lutte antitabac. En l’absence d’une action résolue, l’épidémie mondiale de tabagisme (...) se poursuivra

sous l’effet de cette dépendance agrémentée de saveurs séduisantes", a-t-il ajouté. "Associés à des emballages tape-à-l’œil et à des techniques de commercialisation axées sur les

réseaux sociaux, les arômes ont renforcé l’attrait des sachets de nicotine, du tabac chauffé et des dispositifs de vapotage jetables pour en faire des produits addictifs et nocifs, ciblant

agressivement les jeunes", soulignent les experts de l'OMS dans une étude. Lire aussi Lutte contre le tabagisme : que font nos voisins européens ? DES RÉSULTATS PROBANTS À

L'ÉTRANGER Si la France n'a pas mis en place de réglementation à ce sujet, 50 pays n'ont pas attendu les recommandations de l'OMS pour interdire le tabac aromatisé et

sept ont d'ores et déjà banni les arômes pour les cigarettes électroniques. C'est par exemple le cas aux Pays-Bas depuis octobre 2023 où cette mesure a incité deux personnes sur

cinq à moins vapoter, selon les données de l’Institut national de la santé publique et de l’environnement néerlandais (nouvelle fenêtre). 22% auraient même totalement arrêté. Pour rappel, le

tabac est responsable de huit millions de décès chaque année, dont 75.000 décès par an en France, où il est la première cause de mortalité évitable. "Les arômes — et les industries qui

les exploitent — n’ont aucune place dans le monde sain de demain", conclut l'OMS. ------------------------- Zoé SAMIN